Le patron d’Adecco espère une reprise des embauches aux États-Unis après les élections
AFP|Mis à jour le 05 novembre 2024Une fois la présidentielle américaine termineé, et l'incertitude levée, les entreprises devraient recommencer à embaucher, aux États-Unis, affirment des responsables. (Photo: Adobe Stock)
Le patron du groupe suisse Adecco, un des grands spécialistes du travail temporaire, espère une reprise des embauches aux États-Unis une fois l’incertitude électorale levée, a-t-il indiqué à l’AFP, lors de la publication des résultats trimestriels du groupe.
Les États-Unis doivent décider mardi qui, de Kamala Harris ou de Donald Trump, entrera à la Maison-Blanche, au terme d’une campagne d’une tension inouïe, indécise jusqu’à la dernière minute.
«Une fois que l’on saura qui va l’emporter, même si cela prendra peut-être un peu de temps, les choses vont commencer à s’améliorer», a déclaré le patron d’Adecco, Denis Machuel, lors d’un entretien avec l’AFP.
«Les entreprises n’aiment pas l’incertitude, elles aiment savoir ce qui va se passer», a ajouté le patron d’Adecco.
«Une fois que cela sera passé, quelle que soit la personne qui l’emporte, nous aurons davantage de vent arrière [dans les voiles] que ce que nous avons eu jusqu’à maintenant», estime-t-il.
Pour le troisième trimestre, le groupe suisse a fait état d’un repli de 5% de sa croissance organique ajustée du nombre de jours ouvrables, un indicateur qui permet d’évaluer le rythme des embauches. Le groupe a indiqué que les conditions sont restées difficiles sur plusieurs marchés clés, même s’il entrevoit des signes de stabilisation.
En Amérique du Nord, ses revenus hors effets de changes ont fondu de 15% au troisième trimestre, selon le communiqué détaillant ses résultats, le patron d’Adecco expliquant que le niveau élevé d’incertitudes «n’a pas vraiment aidé le marché aux États-Unis».
Les résultats des sociétés de placement de personnel sont examinés de près par les économistes pour jauger les attentes des entreprises en matière d’emploi. Leurs résultats donnent une indication sur les intentions d’embauches ou de licenciements.
Pour le troisième trimestre, son concurrent néerlandais Randstad a fait état d’un repli de 9% de ses revenus en Amérique du Nord. La société américaine Manpower a de son côté enregistré une baisse de 4,5% de ses revenus aux États-Unis.