Les jours à venir seront pour les civils de l'Est de l'Ukraine «la dernière chance» d'évacuer la région, ont averti jeudi les autorités locales. (Photo: Getty Images)
Ce texte regroupe tous les derniers développements à propos de l’invasion de la Russie en Ukraine pour la journée du 07 avril. Pour retrouver toute notre couverture sur le conflit, c’est ici. NDLR. Certains contenus sont explicites et peuvent être difficiles à lire.
7h42 | Paris — Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions: le point sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
«Des armes, des armes, des armes»
Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a demandé jeudi aux membres de l’OTAN de lui fournir rapidement toutes les armes dont a besoin son pays pour combattre les forces russes.
«Je viens demander trois choses: des armes, des armes et des armes. Plus rapidement elles seront livrées, plus de vies seront sauvées et de destructions évitées», a-t-il plaidé.
Dernière chance d’évacuer l’Est
Les jours à venir seront pour les civils de l’Est de l’Ukraine «la dernière chance» d’évacuer la région, ont averti jeudi les autorités locales.
«Toutes les villes libres de la région de Lougansk sont sous le feu ennemi», a averti son gouverneur, Serguiï Gaïdaï, indiquant que les Russes «étaient en train de couper toutes les voies possibles de sortie».
Le nouvel appel à évacuer concerne toute la zone du Donbass, ainsi que la région voisine de Kharkiv, et notamment la ville de Severodonetsk, la plus à l’est tenue par les forces ukrainiennes, régulièrement pilonnée par les forces russes.
Conseil des droits de l’Homme de l’ONU
Les pays du G7 ont demandé jeudi la suspension de la Russie du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, dans une déclaration commune.
«Nous sommes convaincus que le moment est venu de suspendre l’adhésion de la Russie au Conseil des droits de l’Homme», proposition qui sera soumise au vote jeudi de l’Assemblée générale de l’ONU, indiquent les ministres des Affaires étrangères des pays membres du G7.
Kyiv accuse la Hongrie
Kyiv a accusé jeudi la Hongrie d’«aider Poutine» dans la guerre contre l’Ukraine, au lendemain de déclarations du président Viktor Orban se disant prêt à acheter du gaz russe en roubles, à rebours des autres pays de l’Union européenne.
«Si la Hongrie veut vraiment mettre un terme à la guerre, voilà ce qu’elle doit faire: arrêter de détruire l’unité de l’UE, soutenir de nouvelles sanctions contre la Russie, aider militairement l’Ukraine», a fustigé le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, Oleg Nikolenko. «Et non pas créer des sources supplémentaires de financement pour la machine militaire russe».
Embargo sur le gaz: impact «massif» sur l’économie
Un embargo sur les importations de gaz russe aurait un impact «massif» sur l’économie européenne et toucherait en particulier l’industrie, a mis en garde jeudi le président du géant français de l’énergie Engie, Jean-Pierre Clamadieu.
«Si les importations de gaz russe cessaient, nous serions probablement capables d’en remplacer à peu près la moitié, mais le reste, à très court terme, devrait être réalisé, obtenu, compensé par une réduction des consommations et particulièrement dans les secteurs industriels», a-t-il indiqué.
France: l’ambassadeur russe convoqué
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a de nouveau convoqué jeudi l’ambassadeur de Russie à Paris, après un tweet jugé «indécent» de l’ambassade sur les exactions commises dans la localité ukrainienne de Boutcha.
L’ambassade a diffusé un tweet, depuis retiré, intitulé «plateau de tournage» et accompagné d’une photo montrant un attroupement de journalistes dans ce qui semble être une rue de Boutcha, suggérant que les massacres de civils étaient une mise en scène.
Diplomates russes expulsés d’Autriche
L’Autriche a annoncé jeudi l’expulsion de quatre diplomates russes, après des décisions similaires prises par d’autres pays européens depuis lundi dans le contexte de l’offensive russe en Ukraine.