Les Américains sont divisés sur la destitution de Trump
La Presse Canadienne|Publié le 09 février 2021Le procès en destitution de l'ex-président américain Donald Trump débute mardi. (Photo: La Presse Canadienne)
Les Américains sont aussi divisés que le Sénat sur le processus de destitution contre Donald Trump, selon un nouveau sondage.
Un sondage en ligne mené par la firme Léger le mois dernier pour l’Association d’études canadiennes révèle que 49% des répondants américains appuyaient la destitution.
En revanche, 40% des personnes interrogées étaient contre, et 11% ont répondu qu’elles ne savaient pas.
Une scission similaire existe au Sénat, où l’ancien président sera jugé dès mardi pour un seul chef d’incitation à l’insurrection.
Le procès d’une semaine ne devrait pas se terminer par une condamnation, qui nécessiterait l’appui des deux tiers des 100 sénateurs.
Les sondages en ligne ne peuvent pas se voir attribuer une marge d’erreur, car ils n’échantillonnent pas la population au hasard.
Le processus de destitution contre Donald Trump a commencé le 13 janvier, quelques jours après que des partisans en colère eurent assiégé le Capitole pendant que les législateurs certifiaient la victoire électorale du président Joe Biden.
Il est le premier président à faire l’objet de deux processus de destitution.
Une démarche inconstitutionnelle?
Donald Trump ne sera pas là en personne, mais ses avocats sont prêts à faire valoir que le procès est inconstitutionnel parce qu’il n’est plus le commandant en chef.
Mais ils ont tort, a soutenu l’éminent avocat conservateur Chuck Cooper dans le «Wall Street Journal» — une opinion que le sénateur Chuck Schumer, le chef des démocrates au Sénat, s’est senti obligé de mentionner lundi.
«Au cours des dernières semaines, la droite politique a cherché une zone de sécurité, un moyen de s’opposer à la condamnation de Donald Trump sans porter de jugement sur sa conduite», a-t-il déclaré.
«La vérité est qu’il n’existe pas de telle zone.»
La condamnation au Sénat serait suivie d’un deuxième vote sur la possibilité d’interdire à M. Trump de briguer à nouveau la présidence.
Parmi les répondants américains au sondage, 54% ont dit qu’ils seraient d’accord d’interdire à M. Trump de se présenter en 2024, tandis que 39% jugent qu’il devrait pouvoir déposer sa candidature.
Les Canadiens optimistes
Le sondage de Léger a aussi interrogé les Canadiens sur l’ère Trump, et leurs réponses suggèrent qu’ils sont prêts à tourner la page.
Environ 61% des 1 559 répondants canadiens s’attendent à ce que les relations canado-américaines s’améliorent sous la présidence Biden, alors que 15% ont dit le contraire.
Treize pour cent des répondants ne s’attendent à aucun changement, et 11% ont dit qu’ils ne savaient pas.
Le sondage a été mené au cours de la dernière semaine de janvier, après que le président Biden eut signé un décret annulant l’expansion de l’oléoduc Keystone XL.
Parmi les répondants qui anticipent une détérioration des relations, 38% provenaient de l’Alberta, et 25% étaient du Manitoba et de la Saskatchewan.
Par ailleurs, 43% des Américains qui se sont fait poser la même question s’attendaient à une amélioration des relations, comparativement à 28% qui anticipaient un recul.