Les énergies renouvelables du Canada peuvent aider l’Europe

Ce texte regroupe les réactions et les sanctions canadiennes dans le cadre de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en date du 9 mars. Pour retrouver toute notre couverture sur le conflit, c’est ici. NDLR. Certains contenus sont explicites et peuvent être difficiles à lire.

15h10 | Ottawa — Le Canada ne peut pas de manière réaliste aider l’Europe à remplacer ses importations de pétrole russe par du brut ou du gaz naturel canadien, a soutenu le ministre fédéral de l’Environnement.

Cependant, le pays est en mesure d’agir et cherche des moyens d’exporter de l’énergie renouvelable comme l’hydrogène, a avancé Steven Guilbeault.

L’Europe dépend de la Russie pour environ un tiers de ses approvisionnements en pétrole et plus de 40% de son gaz naturel.

L’invasion russe de l’Ukraine pousse le Vieux Continent à couper cette dépendance au plus vite, mais trouver des sources de rechange est loin d’être simple.

Selon M. Guilbeault, l’infrastructure n’est pas là pour que le Canada achemine facilement du pétrole et du gaz vers l’Europe. Même s’il le pouvait, les raffineries européennes ne sont pas configurées pour traiter le pétrole brut lourd produit en sol canadien, a-t-il ajouté.

Néanmoins, le ministre libéral mentionne qu’il existe des moyens pour le Canada de travailler rapidement avec l’Europe sur les exportations d’énergie propre et renouvelable comme l’hydrogène, vers laquelle le continent a déjà commencé à se tourner.

Ses propos font écho aux déclarations faites plus tôt dans la journée par le chancelier allemand Olaf Scholz. Ce dernier a affirmé qu’il espérait que le Canada pourrait aider à fournir à l’Allemagne l’hydrogène dont elle aura besoin pour devenir un pays à zéro émission d’ici 2045.

13h00 | Le géant des télécommunications Rogers suggère que le Canada interdise tous les radiodiffuseurs russes appartenant à l’État, pas seulement RT.

Il appelle à ce que tous les radiodiffuseurs détenus ou contrôlés par le régime sanctionné du président Vladimir Poutine, y compris RT, Perviy Kanal (Première Chaîne) et RTR Planeta, soient retirés des ondes canadiennes.

Rogers a fait sa suggestion dans une déclaration officielle au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), qui mène une enquête rapide pour savoir si RT devrait être banni des ondes canadiennes.

Le premier ministre Justin Trudeau et le ministre du Patrimoine Pablo Rodriguez ont demandé au CRTC d’examiner si le radiodiffuseur devrait être interdit pour avoir mis en ondes de la propagande contrôlée par le Kremlin sur l’invasion de l’Ukraine.

La plupart des déclarations publiques à la consultation, qui s’est terminée mardi, sont pour l’interdiction de la RT au Canada, plusieurs la condamnant comme de la propagande.

Mais certaines personnes ont dit au CRTC que les Canadiens devraient pouvoir s’abonner à la chaîne russe pour avoir un point de vue différent sur l’invasion de l’Ukraine.

Rogers, Bell et d’autres diffuseurs canadiens ont déjà retiré RT de leurs services, Rogers remplaçant la chaîne par un drapeau ukrainien.

10h00 | Berlin — Le premier ministre Justin Trudeau a déclaré que le Canada enverrait 50 millions de dollars (M$) supplémentaires en équipement spécialisé, y compris des caméras de fabrication canadienne pour des drones de surveillance, afin d’aider l’Ukraine à se défendre contre l’invasion russe.

Justin Trudeau dit avoir parlé au président ukrainien Volodymyr Zelenskyy par téléphone pour l’informer de l’aide supplémentaire.

Il dit que Volodymyr Zelenskyy a également accepté une invitation à s’adresser au Parlement du Canada.

Justin Trudeau dit qu’il y a eu des défis logistiques pour faire entrer les armes et l’équipement militaire promis en Ukraine, mais qu’ils ne sont pas insurmontables.

Le Canada avait précédemment déclaré qu’il expédiait des équipements non létaux tels que des gilets de sauvetage et des casques, ainsi que plus de 10 M$ d’armes telles que des mitrailleuses, des lance-roquettes et des grenades à main.

La discussion a eu lieu par téléphone mercredi, alors que Justin Trudeau était à Berlin pour des rencontres avec le chancelier allemand Olaf Scholz, où la situation ukrainienne était à l’ordre du jour.

6h00 | Berlin — Le premier ministre Justin Trudeau a eu une conversation mercredi avec le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, juste avant sa rencontre à Berlin avec le nouveau chancelier d’Allemagne, Olaf Scholz.

Sur les réseaux sociaux, le président Zelensky a écrit: «J’ai parlé à mon ami @JustinTrudeau mercredi de coopération en matière de défense et d’une intensification des sanctions contre la Russie. Nous nous sommes entendus sur de nouvelles initiatives diplomatiques. Le Canada est aux côtés de l’Ukraine, nous le percevons chaque jour.» 

Le personnel politique du premier ministre Trudeau a pour sa part fait savoir que le Canada enverrait à l’Ukraine une autre cargaison de matériel militaire hautement sophistiqué. 

Un représentant du gouvernement a déclaré sous le couvert de l’anonymat que cette cargaison comprendrait des drones de surveillance.

Le premier ministre a aussi invité le président Zelensky à prendre la parole devant les parlementaires canadiens, une invitation qui a été acceptée, selon l’entourage de M. Trudeau.

Il s’agissait de la première conversation du premier ministre du Canada avec le président Zelensky en six jours. 

M. Trudeau a salué la résilience et le leadership du président Zelenskyy alors que les forces armées ukrainiennes tentent de ralentir l’invasion de leur pays par la plus puissante armée d’Europe.

Mardi, Volodymyr Zelensky a publié une vidéo le montrant près des bureaux présidentiels à Kyiv devant des sacs de sable, quelques automobiles et un conifère enneigé.

«De la neige est tombée. Ça ressemble au printemps,» a-t-il dit d’une voix douce. «Vous voyez, c’est un temps de printemps, un temps de guerre. C’est dur. Mais nous vaincrons.»

Cette vidéo, la seconde mise en ligne en 24 heures par le président Zelensky, voulait apparemment dissiper les doutes sur sa présence dans la capitale.

Rencontre entre Trudeau et Scholz

5h00 | BERLIN — Le premier ministre Justin Trudeau est à Berlin ce mercredi pour des entretiens bilatéraux avec le nouveau chancelier d’Allemagne, Olaf Scholz, pendant que l’OTAN maintient sa pression sur la Russie pour qu’elle mette un terme à son invasion militaire de l’Ukraine.

Il s’agit de la première rencontre entre le chef du gouvernement du Canada et le chancelier Scholz depuis que ce dernier a remplacé il y a trois mois l’ancienne chancelière Angela Merkel.

Leurs entretiens surviennent 14 jours après que les militaires russes aient entrepris leur invasion de l’Ukraine. Les Nations Unies affirment que depuis cette date, l’opération militaire a coûté la vie à plus de 400 civils ukrainiens.

Les discussions entre les dirigeants du Canada et de l’Allemagne porteront sur les dépenses militaires et la sécurité énergétique.

Le mois dernier, le chancelier Scholz a annoncé que l’Allemagne allait finalement augmenter ses dépenses militaires au seuil fixé il y a huit ans par les pays membres de l’OTAN, de 2% du Produit intérieur brut (PIB). Le premier ministre Trudeau subit des pressions pour emboîter le pas.

Des pays d’Europe, en particulier l’Allemagne, cherchent aussi des moyens de se départir de leur dépendance aux hydrocarbures en provenance de la Russie.

Il est prévu que le premier ministre Trudeau tienne une conférence de presse avec le chancelier Scholz en milieu d’après-midi mercredi, heure locale.