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L’inflation aux États-Unis a été en 2020 de 1,4 %, la plus faible depuis 2015, selon l’indice CPI publié mercredi par le département du Travail, la crise de la COVID-19 ayant notamment fait plonger les prix de l’essence.
Cette inflation est en effet inférieure aux 2,3 % de 2019, et à la moyenne de 1,7 % des dix dernières années.
Les prix de l’alimentation ont grimpé de 3,9 %, contre 3,1 % en 2019. Ils enregistrent leur plus forte hausse depuis 2008.
Mais ce bond est plus que compensé par la chute de 7 % des prix de l’énergie (+3,4 % en 2019), et notamment de l’essence, qui perdent 15,2 % (+7,9 % en 2019) en raison des restrictions de voyage liées à la COVID-19.
L’inflation sous-jacente a augmenté, elle, de 1,6 %, moins que les 2,3 % de 2019. La moyenne annuelle des dix dernières années est de 2 %.
Les voitures d’occasion ont vu leurs prix bondir de 10 % en 2020, la plus forte hausse depuis 1983. La demande a en effet été très forte, la crise du Covid-19 ayant contraint au télétravail des millions d’Américains qui en ont profité pour s’éloigner des centres-ville.
La crise a également fait plonger de 9,5 % les prix de l’hôtellerie et de l’hébergement, qui ont pâti de l’absence de tourisme, et enregistrent ainsi leur plus forte baisse depuis que cet indice a commencé à être mesuré en 1997.
Idem pour le transport aérien, mesuré lui depuis 1964, et qui n’avait jamais connu une telle chute des prix, de 18,4 % sur un an.
Sur un mois en décembre toutefois, les prix de l’essence à la pompe ont grimpé, tirant l’inflation qui s’établit à 0,4 %, son taux le plus élevé depuis août. Il est conforme aux attentes des analystes. En novembre, les prix avaient progressé de 0,2 %.
La hausse de décembre « a été tirée par une hausse de 8,4 % (des prix) de l’essence, qui représente plus de 60 % de l’augmentation », détaille le département du Travail dans son communiqué.
Les prix alimentaires sont en hausse de 0,4 %.
En revanche, en excluant les prix volatils de l’alimentation et de l’énergie, l’inflation dite sous-jacente ralentit à 0,1 % en décembre contre 0,2 % en novembre.
La Banque centrale américaine (Fed) a comme objectif une inflation annuelle de 2 %, mais a récemment assoupli sa politique pour aider l’économie à se redresser de la crise du coronavirus.
Elle pourra tolérer, pendant un certain temps, une inflation supérieure, sans pour autant augmenter ses taux.
Lors de la dernière réunion de son comité monétaire, elle avait publié ses prévisions d’inflation pour les années à venir, tablant sur 1,2 % pour 2020, 1,8 % pour 2021, 1,9 % pour 2022, et elle espère que l’objectif de 2 % sera atteint en 2023.
La Fed privilégie cependant une autre mesure de l’inflation, les prix PCE, qui seront publiés le 29 janvier.