L’Occident fournira des armes plus sophistiquées à l’Ukraine
La Presse Canadienne|Publié le 01 juin 2022L’Allemagne a annoncé mercredi qu’elle fournira à l’Ukraine des missiles antiaériens et des systèmes radars modernes, et les États-Unis dévoileront un nouvel ensemble d’armes plus tard dans la journée qui comprendra un nombre restreint de systèmes de roquettes de haute technologie à moyenne portée. (Photo: La Presse Canadienne)
Ce texte regroupe toutes les réactions depuis l’invasion de la Russie en Ukraine pour la journée du 1er juin 2022. Il sera mis à jour au courant de la journée. Pour retrouver toute notre couverture sur le conflit, c’est ici.
Kyiv — Les nations occidentales ont promis des armes de plus en plus avancées pour renforcer la défense de l’Ukraine, dont les troupes combattent une offensive russe écrasante qui se rapproche de la capture d’une ville clé à l’est.
L’Allemagne a annoncé mercredi qu’elle fournira à l’Ukraine des missiles antiaériens et des systèmes radars modernes, et les États-Unis dévoileront un nouvel ensemble d’armes plus tard dans la journée qui comprendra un nombre restreint de systèmes de roquettes de haute technologie à moyenne portée.
Les Ukrainiens réclament de tels systèmes depuis plusieurs semaines. Ces roquettes ont une portée d’environ 70 kilomètres, et Kyiv a promis de ne pas les utiliser pour attaquer le territoire russe.
Le porte-parole du Kremlin a déclaré mercredi aux journalistes que les États-Unis «versaient de l’huile sur le feu».
Les armes occidentales ont joué un rôle essentiel dans le succès de l’Ukraine à bloquer une armée russe beaucoup plus nombreuse et mieux équipée — contrecarrant ses efforts initiaux pour prendre la capitale et forçant Moscou à se concentrer plutôt sur la région industrielle orientale du Donbass.
Mais alors que la guerre s’éternise et que la Russie bombarde les villes dans son avancée progressive vers l’Est, l’Ukraine a plaidé à plusieurs reprises pour des armes plus nombreuses et de meilleures qualités. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a parfois critiqué l’Occident pour sa lenteur dans l’expédition d’armes ― et des analystes militaires ont expliqué que la Russie espérait envahir le Donbass avant l’arrivée d’armes susceptibles de renverser la vapeur.
L’Allemagne a été particulièrement critiquée, tant chez elle que par des alliés à l’étranger, parce qu’elle n’en fait pas assez.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré aux législateurs que les missiles IRIS-T SLM qu’il enverra sont le système de défense aérienne le plus moderne dont dispose le pays.
«Avec cela, nous permettrons à l’Ukraine de défendre une ville entière contre les attaques aériennes russes», a-t-il expliqué.
M. Scholz a ajouté que l’Allemagne était en pourparlers avec les États-Unis pour coordonner la fourniture des systèmes de roquettes demandés par Kyiv.
En plus des systèmes de roquettes promis, le paquet américain comprendra des hélicoptères, des systèmes d’armes antichars Javelin, des véhicules tactiques, des pièces de rechange et plus encore, ont révélé mardi deux hauts responsables de l’administration.
Un responsable a noté que les systèmes de roquettes avancés donneront aux forces ukrainiennes une plus grande précision dans le ciblage des actifs russes à l’intérieur de l’Ukraine.
Moscou considère que les plans américains de fournir plus d’armes sont «négatifs», a lancé mercredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, aux journalistes, affirmant que le Kremlin ne faisait pas confiance aux assurances de Kyiv selon lesquelles les systèmes de roquettes ne seraient pas utilisés pour attaquer la Russie.
«Nous pensons que les États-Unis jettent délibérément et avec diligence de l’huile sur le feu», a dit M. Peskov.
Les annonces interviennent alors qu’un gouverneur régional a déclaré que les forces russes contrôlent désormais 70% de Sievierodonetsk, une ville qui est essentielle aux efforts de Moscou pour achever leur capture du Donbass, où les séparatistes soutenus par l’Ukraine et la Russie se battent depuis des années et où les séparatistes détenaient déjà des pans de territoire.
Le gouverneur de Luhansk, Serhiy Haidai, a indiqué sur l’application de messagerie Telegram que certaines troupes ukrainiennes se sont retirées de la ville, bien qu’il ait déclaré plus tard à l’Associated Press que les troupes qui restaient se battaient dans les rues.
La seule autre ville de Louhansk que les Russes n’ont pas encore capturée, Lysychansk, est toujours «entièrement» sous contrôle ukrainien, a-t-il dit — mais ce sera probablement la prochaine à être attaquée.
«Si les Russes parviennent à prendre le contrôle total de Sievierodonetsk dans les deux à trois jours, ils commenceront à installer de l’artillerie et des mortiers et bombarderont Lysychansk plus intensément», a déclaré M. Haidai.
M. Zelensky, quant à lui, a révélé que le pays perd entre 60 et 100 soldats par jour dans les combats et que 500 autres sont blessés.
Il a déclaré mardi soir à la chaîne de télévision américaine Newsmax que «la situation la plus difficile se situe dans l’est de l’Ukraine et le sud de Donetsk et Louhansk», deux régions qui composent le Donbass.
Dans le sud de l’Ukraine, un gouverneur régional a émis une note plus positive, affirmant que les troupes russes se retiraient et faisaient sauter des ponts pour empêcher une éventuelle avancée ukrainienne. Vitaliy Kim, le gouverneur de la région de Mykolaïv, a déclaré mercredi dans des messages sur Telegram que la Russie était sur la défensive.
«Ils ont peur d’une contre-attaque de l’armée ukrainienne», a écrit M. Kim. Il n’a pas précisé où se déroulait le repli. Les parties de la région de Mykolayiv qui ont été tenues par les forces russes ces derniers jours sont proches de la grande ville de Kherson, contrôlée par la Russie.
M. Zelensky a indiqué dans son discours du soir qu’il y avait eu «un certain succès dans la région de Kherson» pour l’Ukraine.