Pékin soutient que c’est au Canada de faire le premier pas
La Presse Canadienne|Publié le 26 août 2020Le ministre canadien des Affaires étrangères François-Philippe Champagne et son homologue chinois Wang Yi à Rome (Photo: Andrew Medichini pour La Presse canadienne)
Pékin refuse d’accéder à la demande récente du ministre François-Philippe Champagne de libérer les deux Canadiens détenus en Chine, affirmant qu’il appartient au Canada de faire le premier pas.
Lors d’une rencontre mardi à Rome avec son homologue chinois, Wang Yi, le ministre canadien des Affaires étrangères a évoqué la détention de l’ancien diplomate Michael Kovrig et de l’entrepreneur Michael Spavor.
Les deux Canadiens ont été arrêtés en décembre 2018, vraisemblablement en représailles à l’arrestation à l’aéroport de Vancouver, par les autorités canadiennes, de la dirigeante de Huawei Meng Wanzhou, accusée de fraude aux États-Unis.
Selon Affaires mondiales Canada, le ministre Champagne a réitéré mardi les appels du Canada à la libération de MM. Kovrig et Spavor lors de sa rencontre avec M. Wang. Le ministre aurait aussi demandé à Pékin « d’accorder la clémence à tous les Canadiens qui risquent la peine de mort en Chine ».
Mais le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a indiqué que c’était au Canada de poser le premier geste, en s’attaquant à ce qu’il a décrit comme « le nœud du problème » — une référence apparente aux procédures d’extradition de Mme Meng.
La dirigeante de Huawei a été libérée sous caution à Vancouver pour la suite des procédures d’extradition vers les États-Unis. Michael Kovrig et Michael Spavor sont détenus depuis 20 mois; ils ont été formellement accusés d’espionnage en juin.
Le Canada réclame toujours « un accès consulaire immédiat » aux deux hommes et estime que Pékin contrevient à la Convention de Vienne sur les relations consulaires.