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Pire déclin des ventes depuis 2009 aux États-Unis en décembre

AFP|Mis à jour le 15 avril 2024

Pire déclin des ventes depuis 2009 aux États-Unis en décembre

(Photo: 123RF)

Les ventes de détail aux États-Unis ont enregistré leur plus forte chute mensuelle depuis dix ans avec un repli de 1,2 % en décembre comparé à novembre, notamment à cause du « shutdown », a indiqué jeudi le département du Commerce.

En données corrigées des variations saisonnières, l’indice des ventes des détaillants et restaurants s’est établi à 505,8 milliards de dollars, soit 1,2 % de moins qu’en novembre, mais supérieur de 2,3 % à ce qu’il était un an plus tôt. C’est la plus forte chute mensuelle depuis septembre 2009.

Ces chiffres ont déçu les analystes, qui espéraient en décembre un léger progrès de 0,2 % pour cet indicateur qui reflète en partie l’allant de la consommation aux États-Unis.

Ce recul inattendu s’explique notamment par l’impact du « shutdown » lorsque, à partir du 22 décembre et pour plus d’un mois, des centaines de milliers de fonctionnaires ont été mis au chômage forcé à cause d’un bras de fer budgétaire entre la Maison-Blanche et les démocrates au Congrès. Durant cette période qui était sans doute anticipée par les employés de l’État fédéral, les fonctionnaires n’ont pas été payés.

Certes, la chute des prix de l’essence, avec un repli de 5,1 % des ventes des stations-service, explique également cette mauvaise performance. Sans les ventes d’essences, l’indice des ventes au détail réduit sa chute à -0,9 %.

Mais, hormis les ventes automobiles qui se sont bien comportées (+1 %), tous les autres secteurs sont en baisse, avec en tête les ventes d’articles de loisirs (-4,9 %). Les ventes d’ameublement (-1,3 %), d’habillement (-0,7 %), d’alimentation (-0,2 %) sont toutes dans le rouge, même les dépenses de santé (-2 %).

Rare occurrence, les ventes des distributeurs en ligne aussi ont reculé (-3,9 %), leur plus fort recul depuis 11 ans.

Les ventes au détail donnent une première idée de l’évolution des dépenses de consommation des ménages, moteur traditionnel de la croissance américaine, mais les Américains dépensent davantage dans les services.