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Trump remporte la primaire républicaine du New Hampshire

AFP|Publié le 23 janvier 2024

Trump remporte la primaire républicaine du New Hampshire

Donald Trump (Photo: Getty Images)

Manchester — L’archifavori de la droite américaine Donald Trump a remporté mardi soir la primaire républicaine dans le New Hampshire face à sa rivale Nikki Haley, lui dégageant la route vers l’investiture du Parti républicain pour la présidentielle de novembre face à Joe Biden. 

Selon des projections de télévisions américaines, l’archifavori des primaires républicaines et ancien président des États-Unis a remporté le scrutin dans le New Hampshire, devant son ex-ambassadrice à l’ONU, Mme Haley, 52 ans. 

Si elle a félicité M. Trump pour sa victoire dans ce petit État du nord-est où elle a nombre de partisans, Nikki Haley a affirmé que «la course (était) loin d’être terminée». Et elle a averti les républicains qu’«une investiture de Trump serait une victoire pour Biden» le 5 novembre prochain. 

Depuis sa défaite en novembre 2020, qu’il n’a jamais reconnue face au président Biden et alors qu’il fait face cette année à quatre procès au pénal, Donald Trump est déterminé à prendre sa revanche en novembre sur son rival démocrate. 

«Ils vont tous de nouveau voter pour moi […]. Biden est le pire président de l’histoire de ce pays», avait lancé M. Trump près d’un bureau de vote du New Hampshire qui organisait des primaires pour les deux partis, républicain et démocrate. 

Pour affronter le président sortant le 5 novembre, il faudra que Donald Trump soit investi cet été par la convention de son parti, au terme de toutes les primaires dans les États américains face à son unique concurrente encore en lice, Nikki Haley.

 

«L’Amérique d’abord»

Les primaires du New Hampshire, où les derniers bureaux de vote ont fermé à 20h, ont connu une «participation très forte» selon les autorités locales. 

Lors de son dernier meeting de campagne lundi soir, Donald Trump s’en est encore pris à Nikki Haley, «candidate qui perd et qui placera l’Amérique en dernier». «Si vous voulez un président qui place à chaque fois l’Amérique d’abord, alors votez Donald Trump», avait-il lancé. 

Le magnat avait déjà emporté haut la main la première primaire dans l’Iowa le 15 janvier. 

Nikki Haley, ancienne gouverneure républicaine de Caroline du Sud, rejette les pressions pour se retirer. 

«Cela a toujours été un marathon et jamais un sprint», a-t-elle assuré plus tôt mardi.

 

Revanche de 2020

Le ralliement à Donald Trump ce week-end du gouverneur de Floride, Ron DeSantis, un temps considéré comme son principal rival républicain, a ramené le trio de tête à un duel. 

Mais la bataille est très inégale entre Trump et Haley. 

Tous les candidats ayant remporté les primaires républicaines dans ces deux premiers États ont obtenu l’investiture du Parti. 

En face, Joe Biden était en campagne en Virginie (est) avec sa vice-présidente Kamala Harris sur le thème du droit à l’avortement, menacé ou déjà largement interdit dans les États dirigés par les républicains.

Le président a accusé Donald Trump et ses partisans de vouloir «à tout prix» restreindre encore l’accès aux interruptions volontaires de grossesse (IVG).

 

«Réparer» 

Voulant attirer les républicains plus modérés et les indépendants, Mme Haley reproche à son ancien président de charrier le « chaos », allusion probable aux multiples poursuites pénales notamment pour tentatives illicites d’inverser les résultats de l’élection de 2020. 

«Donald Trump a montré qu’il était bon pour casser des choses. Mais nous avons besoin de quelqu’un qui peut aussi réparer les choses», a-t-elle lancé. 

Ces derniers jours, Nikki Haley s’est également interrogée sur ses capacités cognitives «déclinantes» après des propos dans lesquels M. Trump semblait la confondre avec l’ex-présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi. 

Un comble pour Donald Trump, qui se gausse à l’envi de Joe Biden, de ses 81 ans et de ses bourdes, imitant même pendant ses meetings sa démarche parfois hésitante. 

Le New Hampshire ne représente que 22 délégués, sur 1.215 nécessaires pour être officiellement désigné candidat républicain. 

Mais par rapport à des États plus conservateurs, il donne une meilleure indication d’un possible succès électoral national et des primaires suivantes. 

Les électeurs indépendants y sont autorisés à voter aux primaires des deux partis, républicain et démocrate, sans y être affiliés. 

 

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