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Ukraine: au moins 9 morts et 24 blessés en 24 heures

La Presse Canadienne|Publié le 09 novembre 2022

Ukraine: au moins 9 morts et 24 blessés en 24 heures

Plus tôt cette semaine, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réitéré que la restitution de tous les territoires occupés était une condition pour tout pourparler de paix avec la Russie. (Photo: La Presse Canadienne)

Kyiv — Des villages et des villes d’Ukraine ont connu mercredi de nouveaux combats et bombardements violents, alors que les forces ukrainiennes et russes s’efforçaient d’avancer sur différents fronts après plus de 8 mois et demi de guerre.

Au moins neuf civils ont été tués et 24 autres blessés en 24 heures, a indiqué le bureau du président ukrainien. Il a accusé la Russie d’utiliser des drones explosifs, des roquettes, de l’artillerie lourde et des avions pour attaquer huit régions du sud-est du pays.

Les forces ukrainiennes et russes se sont également affrontées pendant la nuit au-dessus de Snihurivka, une ville située à environ 50 kilomètres au nord de la ville méridionale de Kherson. L’armée ukrainienne espère récupérer la ville occupée par la Russie, la seule capitale régionale capturée lors de l’invasion de Moscou le 24 février et une cible clé d’une contre-offensive en cours.

Kirill Stremousov, chef adjoint de l’administration nommée par le Kremlin de la région de Kherson, a déclaré sur Telegram que l’armée ukrainienne avait «pris pied» le long d’une ligne de chemin de fer dans le nord de Snihurivka. Il a plus tard ajouté que les forces russes avaient repoussé l’avancée ukrainienne.

La région de Kherson est l’une des quatre provinces d’Ukraine que le président russe Vladimir Poutine a illégalement annexées et placées par la suite sous la loi martiale russe. L’armée russe a concentré une grande partie de sa puissance de feu sur le contrôle des autres ― Lougansk, Donetsk et Zaporijjia.

Plus tôt cette semaine, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réitéré que la restitution de tous les territoires occupés était une condition pour tout pourparler de paix avec la Russie. Il est peu probable que le Kremlin renonce à sa revendication internationalement non reconnue sur les régions annexées en septembre ou sur la Crimée, que la Russie a saisie à l’Ukraine en 2014.

Le bureau du président a déclaré que les frappes russes généralisées sur le système énergétique ukrainien se poursuivaient. Deux villes non loin de la plus grande centrale nucléaire d’Europe ont été bombardées du jour au lendemain, a-t-il ajouté. Plus de 20 bâtiments résidentiels, une usine industrielle, un gazoduc et une ligne électrique auraient été endommagés à Nikopol, qui se trouve de l’autre côté du fleuve Dniepr depuis la centrale nucléaire de Zaporijjia.

Plus à l’ouest, dans la région de Dnipropetrovsk, le gouverneur ukrainien a fait état de frappes nocturnes «massives» avec l’explosion de drones de fabrication iranienne qui ont blessé quatre travailleurs d’une compagnie énergétique dans la ville de Dnipro.

«Les attaques contre des infrastructures civiles sont des crimes de guerre en soi. Le Kremlin est en guerre contre les civils ukrainiens, essayant de laisser des millions de personnes sans eau ni lumière (pour qu’elles) gèlent en hiver», a accusé le gouverneur Valentyn Reznichenko sur les ondes de la télévision ukrainienne.

Dans un développement connexe, un haut responsable de la sécurité russe est arrivé mardi soir en Iran pour des entretiens de haut niveau, ont rapporté les médias russes.

La nouvelle du voyage de Nikolai Patrushev, secrétaire du puissant Conseil de sécurité russe présidé par M. Poutine, est intervenue quelques jours après que Téhéran ait admis avoir fourni à Moscou des drones chargés d’explosifs, après des semaines de démentis officiels.

Un groupe de réflexion basé à Washington a lié la visite de M. Patrushev à des discussions probables sur la vente éventuelle de missiles balistiques sol-sol iraniens à la Russie. L’Institut pour l’étude de la guerre a expliqué mardi soir que le Kremlin «poursuivait ses efforts pour acquérir secrètement des munitions à utiliser en Ukraine, pour atténuer les effets des sanctions internationales et combler l’épuisement continu des stocks de munitions nationales par la Russie».

La coopération militaire et politique de plus en plus étroite entre Moscou et Téhéran au moment de la guerre en Ukraine inquiète les États-Unis et d’autres puissances occidentales.