«Nous n'avançons que dans une direction, en avant, vers la victoire», a écrit le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur Telegram. (Photo: Getty Images)
Ce texte regroupe toutes les réactions depuis l’invasion de la Russie en Ukraine pour la journée du 13 septembre 2022. Il sera mis à jour au courant de la journée. Pour retrouver toute notre couverture sur le conflit, c’est ici.
Kharkiv — Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a promis mercredi «la victoire» aux siens depuis la ville stratégique d’Izioum, reprise aux Russes lors d’une contre-offensive surprise, alors que Moscou s’est dit déterminé à continuer de pilonner l’Ukraine.
Il s’agit du premier déplacement du chef de l’État ukrainien dans la région de Kharkiv depuis la libération de la zone ce mois-ci, presque entièrement reconquise par ses forces en à peine 15 jours.
Izioum, cité de près de 50 000 habitants avant la guerre, avait fait l’objet de combats meurtriers au printemps avant d’être prise par les Russes qui en ont fait un nœud stratégique pour le ravitaillement de leurs troupes. Sa reconquête par Kyiv constitue donc un revers pour l’armée russe qui s’est repliée vers Donetsk, zone sous contrôle du Kremlin depuis 2014.
«Nous n’avançons que dans une direction, en avant, vers la victoire», a écrit M. Zelensky sur Telegram.
Entouré de gardes du corps armés, le président en tenue kaki portait à l’épaule un écusson «l’Ukraine ou la mort», selon des photos de la présidence.
Dans une vidéo, il a comparé les destructions d’Izioum à celles de Boutcha, ville près de Kyiv d’où les forces russes se sont retirées au printemps, laissant derrière elles les corps de civils froidement exécutés. Des exactions que Moscou nie avoir commises.
«C’est pareil: des immeubles détruits, des gens tués. Cela fait partie de notre histoire, partie de la nation russe moderne», a-t-il dit en anglais, sans pour autant détailler ces accusations contre l’occupant russe à Izioum.
Frappes russes massives
L’Ukraine a annoncé avoir repris aux Russes durant le seul mois de septembre des milliers de kilomètres carrés dans l’est et le sud.
De son côté, l’armée russe, dont des frappes ont provoqué ces derniers jours de vastes coupures de l’électricité dans plusieurs régions ukrainiennes, a indiqué mercredi pilonner les forces ukrainiennes à travers le pays, notamment dans la région de Kharkiv.
«Des frappes massives ont été menées dans les régions des localités de Dvoritchna, Balakliïa et Koupiansk visant les forces vives et les équipements des 14e et 93e brigades motorisées des forces armées de l’Ukraine», a indiqué le ministère russe de la Défense dans son breffage quotidien.
De nombreuses autres villes et régions ont également été visées.
À Mykolaïv (Sud), deux immeubles ont été touchés et deux personnes sont mortes, selon les autorités locales. À Bakhmout, ville de la région de Donetsk que Moscou tente de conquérir depuis des mois, cinq civils ont été tués mardi, selon le gouverneur régional.
La Russie justifie son invasion en affirmant que le pouvoir ukrainien réprimait les russophones du pays et que l’OTAN se servait de l’Ukraine pour la menacer.
La contre-offensive éclair de l’Ukraine a permis la reconquête de la quasi-totalité de la région de Kharkiv, frontalière de la Russie, notamment les villes de Balakliïa, Koupiansk et Izioum. Ces deux dernières étaient des centres logistiques clés pour les forces russes.
Pas d’apaisement
Forte de livraisons d’armements occidentaux, l’Ukraine mène en parallèle une contre-offensive dans le sud du pays, dans la région occupée de Kherson, mais les gains sont moindres que dans le nord-est.
Ces dernières semaines, l’armée ukrainienne y a pilonné des ponts stratégiques pour perturber le ravitaillement des forces russes. Elle a affirmé lundi avoir repris 500 km2.
Mercredi, la garde nationale russe, déployée dans les régions occupées de Kherson et Zaporijjia, a indiqué aux agences russes avoir «arrêté plus de 130 personnes» travaillant avec les services spéciaux et l’armée ukrainienne.
Les avancées ukrainiennes de septembre sont les plus importantes depuis que Moscou s’est retiré des abords de Kyiv et du centre du pays au printemps après avoir échoué à les conquérir.
L’Occident a de son côté adopté des sanctions lourdes contre la Russie et augmenté les livraisons d’armes aux Ukrainiens. Les dirigeants des pays de l’Union européenne et de l’OTAN viennent régulièrement à Kyiv pour afficher leur soutien à M. Zelensky.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé devant le Parlement européen à Strasbourg (France) s’y rendre mercredi en promettant une «solidarité indéfectible» avec l’Ukraine et la fermeté face à Moscou,
«L’heure est à la détermination, pas à l’apaisement», a-t-elle lancé avant de saluer la Première dame ukrainienne Olena Zelenska, ovationnée par le Parlement européen, et son «courage immense pour résister à la cruauté de (Vladimir) Poutine».
Le chancelier allemand Olaf Scholz a, lui, parlé au président russe mardi, réclamant «un retrait complet» d’Ukraine.