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Ukraine: Kyiv voit quelques «résultats positifs»

AFP et La Presse Canadienne|Publié le 07 mars 2022

Ukraine: Kyiv voit quelques «résultats positifs»

L'Ukraine a refusé lundi les couloirs humanitaires vers la Russie et la Biélorussie posés par Moscou. (Photo: Getty Images)

Ce texte regroupe tous les derniers développements à propos de l’invasion de la Russie en Ukraine en date du 3 mars. Pour retrouver toute notre couverture sur le conflit, c’est ici. NDLR. Certains contenus sont explicites et peuvent être difficiles à lire.   

15h30 | «Certains résultats positifs » sur les couloirs humanitaires ont été enregistrés lundi dans de nouvelles négociations russo-ukrainiennes, selon Kyiv, mais l’armée russe continuait son offensive et ses bombardements, faisant notamment treize morts dans une frappe sur une boulangerie, selon les secours ukrainiens. 

Ces personnes ont été tuées dans un bombardement sur une boulangerie industrielle à Makariv, une localité située sur l’un des grands axes menant de l’ouest de l’Ukraine à Kyiv.

Au douzième jour de l’invasion déclenchée par Vladimir Poutine, l’armée russe poursuivait son avancée vers la capitale, qui s’attend à une attaque «dans les jours qui viennent», d’après le ministère ukrainien de l’Intérieur.

«Chaque maison, chaque rue, chaque poste de contrôle résistera jusqu’à la mort s’il le faut» a promis son maire et ex-champion de boxe Vitali Klitschko.

 

La situation humanitaire s’aggrave

La situation humanitaire s’aggrave aussi de jour en jour, avec plusieurs villes assiégées où les vivres commencent à manquer.

C’est dans ce contexte que les délégations russe et ukrainienne se sont retrouvées au Bélarus, à la frontière avec la Pologne, pour une troisième session de pourparlers consacrée aux couloirs humanitaires. 

À l’issue de ces discussions, les Ukrainiens ont évoqué « certains résultats positifs » sur les couloirs humanitaires pour permettre les évacuations. « On apportera une aide plus efficace aux personnes qui souffrent de l’agression de la Fédération de Russie », a déclaré Mykhaïlo Podoliak, un membre de la délégation ukrainienne.

Sur les questions clés, comme celles relatives à un cessez-le-feu, «des dialogues intensifs vont continuer », a-t-il ajouté. Sur ces points, il n’y a à ce jour « pas encore de résultats qui pourraient améliorer la situation», selon lui.

De son côté, le négociateur russe Vladimir Medinski a estimé que cette troisième session n’avait pas été « à la hauteur des attentes ».

Moscou avait annoncé lundi matin l’instauration de cessez-le-feu locaux et l’ouverture de couloirs pour permettre le départ de civils de plusieurs villes d’Ukraine — dont Kyiv et Kharkiv, la deuxième ville la plus importante, dans le nord-est — sous un feu nourri depuis plusieurs jours.

Mais l’Ukraine a refusé d’évacuer les civils vers la Russie — quatre des six couloirs proposés par les Russes allaient vers ce pays ou son voisin et allié bélarusse.

Dans un échange avec le président du Conseil européen, Charles Michel, Vladimir Poutine a accusé les « bataillons nationalistes ukrainiens d’entraver (les évacuations) en recourant aux violences et à diverses provocations ». 

Le président français Emmanuel Macron a pour sa part dénoncé «le cynisme moral et politique» exprimé dans cette proposition russe d’offrir des couloirs humanitaires aux Ukrainiens pour «les amener en Russie».

«Nous avons sur les sièges initiés par les forces armées russes une sinistre expérience», a de son côté déclaré le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, faisant allusion à ceux d’Alep en Syrie ou encore de Grozny en Tchétchénie.

 

Nouveaux combats

À Irpin, la dernière ville-verrou avant Kyiv en arrivant de l’ouest, 10 000 personnes ont défilé ces derniers jours sur une improbable planche de bois, à moitié enfoncée dans l’eau, pour fuir les bombardements. Le pont de béton, béant au-dessus de la rivière, a été détruit par les forces ukrainiennes pour empêcher le passage des blindés russes. 

Enfants, personnes âgées — certaines portées sur des tapis servant de brancard — et familles abandonnent poussettes, valises trop lourdes pour s’engouffrer dans les cars et les camionnettes.

«Je suis si heureuse d’avoir réussi à passer, ça va aller maintenant», dit Olga, 48 ans, qui a emprunté cet itinéraire avec ses deux chiens.

Odessa, sur les bords de la mer Noire, est aussi de plus en plus menacée. Des familles affolées ont confié de vieux parents malades, trop faibles pour fuir la cité portuaire, au monastère Archangelo Mikhailovsky, aux coupoles dorées et grises, a constaté l’AFP.

«Mais nous ne pourrons pas prendre tout le monde, hélas ! Ça devient trop difficile à gérer et nous arrivons à court d’argent», confie la responsable du monastère, Mère Serafim.

De nouveaux combats ont aussi eu lieu près de Soumy, dans le nord-est, « il y a des morts », a affirmé le chef de l’administration militaire de la région, Dmitri Jivitsky. 

 

Augmenter le coût pour la Russie

Les Ukrainiens continuent aussi à prendre massivement la route de l’exil. La guerre a déjà poussé plus de 1,7 million de personnes à se réfugier dans les pays voisins, selon l’ONU.

L’Europe peut s’attendre à recevoir cinq millions d’exilés si les bombardements des villes se poursuivent, a estimé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a à cet égard déploré que depuis le début de l’offensive russe, le 24 février, il y ait eu 16 cas d’attaques d’établissements de soins en Ukraine.

Le ministre ukrainien de l’Éducation Sergiy Shkarlet a quant à lui affirmé que 211 écoles avaient été endommagées dans les bombardements. 

La Britannique J.K. Rowling, autrice de la célèbre saga de romans jeunesse Harry Potter, a pour sa part lancé un appel aux dons pour aider les enfants piégés dans des orphelinats, promettant d’apporter jusqu’à un million de livres sterling (1,2 million d’euros).

Près de 100 000 enfants en Ukraine, dont la moitié sont handicapés, vivent dans des institutions ou des internats et il est crucial de prendre des précautions avant de les évacuer vers un autre pays pour fuir l’invasion russe, a mis en garde lundi l’ONU.

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, qualifiée d’« opération militaire spéciale » par Moscou, au moins 406 civils ont été tués et 801 blessés, selon le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme de l’ONU. Le HCR souligne cependant que ses bilans sont très inférieurs à la réalité, car ils n’incluent que des informations dûment confirmées. 

La diplomatie tente aussi de reprendre ses droits, avec une rencontre annoncée des ministres des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov, ukrainien Dmytro Kouleba et de leur homologue turc Mevlüt Cavusoglu jeudi en Turquie. Kyiv n’a cependant pas encore confirmé sa participation. 

Mais les espoirs de succès sont minces, Vladimir Poutine continuant de poser comme condition préalable à tout dialogue l’acceptation par Kyiv de toutes les exigences de Moscou, notamment la démilitarisation de l’Ukraine et un statut neutre pour ce pays.

Le président américain Joe Biden, le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le premier ministre britannique Boris Johnson se sont de leur côté dits « déterminés à continuer d’augmenter le coût » infligé à la Russie en réponse à l’invasion de l’Ukraine, selon un communiqué diffusé lundi par la Maison-Blanche après une vidéoconférence entre les quatre hommes.

L’Union européenne a par ailleurs déclenché lundi la procédure pour l’examen des demandes d’adhésion de l’Ukraine, de la Géorgie et de la Moldavie, déposées la semaine dernière, ce qui pourrait exacerber plus encore les tensions avec Moscou. 

Ces trois ex-républiques soviétiques s’estiment menacées par les prétentions territoriales de la Russie et revendiquent un ancrage à l’Ouest. Plusieurs États membres ont soutenu leur démarche, mais la procédure est longue et une adhésion à l’UE exige l’unanimité.

10h30 | Au moins 13 personnes sont mortes lundi dans des bombardements qui ont touché une boulangerie industrielle à Makariv, à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Kyiv, ont indiqué les services de secours ukrainiens.

Dans un message sur Telegram, les services ont indiqué qu’environ 30 personnes se trouvaient dans le périmètre de la boulangerie au moment des bombardements. Le message a cependant été effacé peu après, sans autre précision. 

 

9h24 | Kyiv — L’Ukraine a refusé lundi d’évacuer vers la Russie des civils menacés par l’avancée des troupes russes, une proposition russe qualifiée de «cynique» par Paris, mais devait retrouver la partie adverse dans l’après-midi pour un nouveau round de négociations sur les questions humanitaires.

Au douzième jour de l’invasion russe, Moscou a annoncé l’instauration de cessez-le-feu locaux et l’ouverture de couloirs humanitaires pour permettre l’évacuation de civils de plusieurs villes d’Ukraine, dont la capitale Kyiv, que l’armée russe encercle, et Kharkiv, la deuxième ville du pays, dans l’est, sous un feu nourri depuis plusieurs jours.

Mais la moitié de ces couloirs rejoignent la Russie ou la Biélorussie, depuis laquelle l’armée russe est aussi entrée en Ukraine le 24 février, et ont aussitôt été rejetés par le gouvernement ukrainien.

«Ce n’est pas une option acceptable», a déploré la vice-première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk.

«Tout ça n’est pas sérieux, c’est du cynisme moral et politique, qui m’est insupportable», a renchéri le président français Emmanuel Macron, un des rares dirigeants occidentaux qui continuent à échanger avec le maître du Kremlin, Vladimir Poutine.  

Selon l’armée russe, la décision d’ouvrir des couloirs humanitaires a été prise après une «demande personnelle» du président français adressée à son homologue russe et des cessez-le-feu locaux ont bien débuté à 2h00, heure du Québec.

Le représentant russe aux pourparlers entre Moscou et Kyiv, Vladimir Medinski, a lui accusé l’Ukraine d’empêcher l’évacuation des civils de zones de combats et de les «utiliser directement et indirectement, y compris comme bouclier humain, ce qui est bien sûr un crime de guerre».

Russes et Ukrainiens devaient néanmoins se retrouver vers 9h00, heure du Québec, à la frontière polono-biélorusse, pour un troisième round de négociations consacré aux couloirs humanitaires. Les deux précédents rounds n’ont pas donné de résultats concrets. 

Les couloirs humanitaires, dont le principe avait été négocié lors du deuxième round le 3 mars, sont notamment restés lettre morte. Deux tentatives d’évacuation ont ainsi échoué à Marioupol (sud-est), ville portuaire assiégée sur la mer d’Azov.

Une route d’évacuation de Marioupol était «minée», a indiqué lundi le directeur des opérations du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Dominik Stillhart, en soulignant la difficulté à «amener les deux parties à un accord qui soit concret, exploitable et précis».

 

8h25 | Moscou — Le représentant russe dans les pourparlers entre Moscou et Kyiv a accusé lundi l’Ukraine d’empêcher l’évacuation de civils de zones de combats, assurant que l’instauration de couloirs humanitaires sera abordée lors de nouvelles négociations prévues lundi.

«Les nationalistes ayant pris position dans les villes continuent d’y retenir des civils et les utilisent directement et indirectement, y compris comme bouclier humain, ce qui est bien sûr un crime de guerre», a affirmé Vladimir Medinski à la télévision publique russe.

 

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L’Ukraine refuse les évacuations vers la Russie

5h51 | Kyiv — L’Ukraine a refusé lundi les couloirs humanitaires vers la Russie et la Biélorussie posés par Moscou et se prépare à de nouvelles offensives sur plusieurs villes du pays, dont Kyiv, après une nouvelle nuit de violents bombardements.

L’aggravation du conflit, les sanctions de plus en plus dures contre la Russie et la possibilité d’un embargo sur le pétrole russe provoquaient lundi matin une poussée de fièvre sur les marchés internationaux, avec des hausses vertigineuses du pétrole et du gaz et une lourde chute des bourses en Asie ainsi qu’à l’ouverture en Europe.

Au douzième jour de l’invasion russe, Moscou a annoncé l’instauration de cessez-le-feu locaux et l’ouverture de couloirs humanitaires pour permettre l’évacuation de civils de plusieurs villes d’Ukraine, dont la capitale Kyiv.

Mais la moitié de ces couloirs rejoignent la Russie ou la Biélorussie, depuis laquelle l’armée russe est aussi entrée en Ukraine le 24 février, et ont aussitôt été rejetés par le gouvernement ukrainien.

«Ce n’est pas une option acceptable», a déploré la vice-première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk. Les civils évacués «n’iront pas au Bélarus pour ensuite prendre l’avion et aller en Russie», a-t-elle dit.

Selon l’armée russe, la décision d’ouvrir des couloirs humanitaires a été prise après une «demande personnelle» du président français Emmanuel Macron adressée à son homologue russe Vladimir Poutine. Les deux dirigeants se sont entretenus pendant deux heures dimanche par téléphone. 

Le président Macron n’a «évidemment pas» demandé de tels couloirs vers la Russie ou le Bélarus, a répliqué l’Élysée. Il demande d’abord que «l’offensive russe s’arrête» et insiste sur «la protection des civils et l’acheminement de l’aide», a précisé la présidence française. 

La mise en place de couloirs humanitaires concerne Kyiv, mais aussi Kharkiv (nord-est), deuxième ville du pays visé dans la nuit de dimanche à lundi par de nouveaux bombardements ayant touché un complexe sportif et des immeubles résidentiels, ainsi que Marioupol, port stratégique sur la mer d’Azov (sud-est), assiégé par l’armée russe, et Soumy (nord-est).

Le porte-parole de l’armée russe, Igor Konachenkov, a affirmé que des cessez-le-feu locaux pour assurer les évacuations avaient bien débuté à 2h00, heure du Québec.

 

«Kyiv tiendra!»

Les combats ont baissé temporairement en intensité en raison de «pertes énormes» côté russe, a affirmé lundi matin le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov sur sa page Facebook.

Mais «les occupants essaient de concentrer leurs forces et leurs ressources pour une nouvelle série d’attaques», a-t-il affirmé. «En premier lieu Kyiv, Kharkiv, Tcherniguiv (nord) et Mykolaïev (sud)», a-t-il précisé.

Neuf personnes ont été tuées dimanche dans le bombardement par l’armée russe de l’aéroport de Vinnytsia, à quelque 200 km au sud-ouest de Kyiv.

Le maire de Gostomel, ville qui accueille une base militaire au nord-ouest de Kyiv, a lui été tué «alors qu’il distribuait du pain et des médicaments aux malades, et réconfortait les blessés», a annoncé la mairie.

L’armée russe a massé des forces autour de Kyiv et va «probablement essayer de prendre la ville dans les prochains jours», a estimé un conseiller du ministre de l’Intérieur.

Les forces ukrainiennes se tiennent prêtes à détruire le dernier pont reliant Kyiv à son arrière-pays à l’ouest pour freiner la progression des chars russes.

«La capitale se prépare à se défendre», a lancé le maire de Kyiv et ancien champion de boxe Vitali Klitschko sur Telegram. «Kyiv tiendra! Se défendra! Dressons-nous ensemble! Gloire à l’Ukraine!», a-t-il clamé.

Tcherniguiv (nord), où des bombardements avaient déjà fait 47 morts jeudi, a été la cible de tirs d’artillerie durant la nuit et des combats ont éclaté à ses abords, selon l’armée ukrainienne. Mykolaïev a été visé par des lance-roquettes Grad. Les forces russes affluaient aussi dans la région de Soumy.   

 

Tirs de missiles près d’Odessa

Celle de Jytomyr, à 150 km à l’ouest de Kyiv, est également pilonnée, avec nombre de maisons détruites. Dans la région de Kherson, près de la Crimée, dont les Russes ont pris le contrôle, de nombreux villages sont privés d’électricité, de gaz, d’eau, de nourriture et de médicaments.

Des missiles russes tirés depuis la mer Noire se sont aussi abattus lundi sur le village de Touzly, dans la région d’Odessa, a indiqué un porte-parole militaire régional, Sergueï Bratchouk. Selon lui, les tirs ont visé des «sites d’infrastructures cruciales», mais n’ont pas fait de blessé. 

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait aussi averti que la Russie se préparait à bombarder Odessa, port stratégique sur la mer Noire.

Le ministre de l’Éducation Sergiy Shkarlet a précisé de son côté que 211 écoles avaient été endommagées dans les bombardements.

Par ailleurs, à Lougansk, contrôlée par les séparatistes russes dans l’est de l’Ukraine, une forte explosion a provoqué lundi un incendie dans un dépôt de pétrole, selon l’agence de presse russe Interfax.

Une troisième séance de négociations entre Russes et Ukrainiens est prévue lundi, selon Kyiv. Mais les espoirs de succès sont minces, le président russe Vladimir Poutine ayant posé comme condition préalable à tout dialogue l’acceptation par Kyiv de toutes les exigences de Moscou, notamment la démilitarisation de l’Ukraine et un statut neutre pour le pays.

Deux sessions précédentes de pourparlers s’étaient tenues à la frontière ukraino-biélorusse puis à la frontière polono-biélorusse. Dimanche soir, lors de son entretien avec Emmanuel Macron, M. Poutine a affirmé qu’il «atteindrait ses objectifs» en Ukraine «soit par la négociation, soit par la guerre», selon l’Élysée.

 

«Solide comme un roc»

Il a aussi de nouveau «nié que son armée prenne des civils pour cibles», et réaffirmé que «la responsabilité revenait aux Ukrainiens de laisser partir la population des villes encerclées», selon la présidence française.

L’aggravation du conflit et l’arrêt quasi total des exportations russes continuent de faire flamber les prix du pétrole. Le baril de Brent de la mer du Nord a frôlé les 140 dollars, proche du record absolu.

Le prix du gaz naturel s’est enflammé de 60% à plus de 300 euros sur le marché européen devant les craintes de perturbations dans les livraisons en provenance de Russie.

Dans la foulée, les Bourses de Tokyo et de Hong Kong ont chuté de 2,94% et 3,87%. En Europe, elles lâchaient 4% à l’ouverture. 

L’envolée des cours du pétrole intervient après des déclarations dimanche du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, selon qui les États-Unis et l’Union européenne discutent «très activement» de la possibilité d’interdire les importations de pétrole russe. 

M. Zelensky a aussi lancé un appel en ce sens. Mais L’Allemagne, très dépendante des hydrocarbures russes, s’est déclarée opposée à un embargo sur le gaz, le pétrole et le charbon russes, estimant que les sanctions devaient pouvoir «tenir sur la durée».

Alors que la Russie est de plus en plus isolée sur la scène internationale, la Chine l’a assurée de son amitié, «solide comme un roc», et a esquissé des «perspectives de coopération future immenses».

La Russie était quant à elle absente lors de l’ouverture des audiences devant la Cour internationale de justice (CIJ) dans une procédure initiée par l’Ukraine, qui demande au plus haut tribunal de l’ONU d’ordonner à Moscou de stopper son invasion militaire.