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Ukraine: la ministre Joly réprimande l’ambassadeur russe

La Presse Canadienne|Publié le 24 février 2022

Ukraine: la ministre Joly réprimande l’ambassadeur russe

La ministre Joly a déclaré à Oleg V. Stepanov que la Russie avait violé la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance de l’Ukraine. (Photo: La Presse Canadienne)

La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a convoqué l’ambassadeur de la Russie au Canada pour le semoncer après l’invasion de l’Ukraine par son pays.

Le bureau de la ministre a déclaré à La Presse Canadienne que l’ambassadeur Oleg V. Stepanov a rencontré Mélanie Joly au siège d’Affaires mondiales Canada, où elle a condamné «dans les termes les plus forts possibles, l’attaque flagrante de la Russie contre l’Ukraine».

La ministre Joly a déclaré à Oleg V. Stepanov que la Russie avait violé la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance de l’Ukraine.

Plus tôt dans la journée, le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a mentionné que de «graves conséquences» attendent Moscou pour son «agression injustifiée».

«Outre les sanctions très importantes et sévères que nous avons déjà imposées à la Russie, ainsi que notre engagement militaire à être présents dans la région face à ces attaques contre l’Ukraine, nous allons prendre des mesures supplémentaires pour arrêter l’agression injustifiée de la Russie», a affirmé Marco Mendicino, lors d’une conférence de presse pour annoncer un soutien financer à un organisme de Montréal.

Le premier ministre Justin Trudeau doit pour sa part faire une déclaration à 13h, après sa participation à une réunion avec les dirigeants des pays du G7.

Mercredi soir sur Twitter, Justin Trudeau a condamné l’invasion et a exhorté la Russie «à mettre fin immédiatement à toute action hostile et provocatrice contre l’Ukraine. Il l’appelle également à retirer du pays la totalité de ses forces militaires».

Le premier ministre a précisé dans sa déclaration que le Canada travaillera avec l’OTAN et ses alliés «afin d’apporter une réponse collective à ces actes irresponsables et dangereux, notamment par l’imposition d’importantes sanctions».

Le ministre Mendicino a indiqué qu’une gamme de sanctions économiques et diplomatiques est envisagée contre la Russie.

«Il est impératif que le Canada travaille très étroitement avec nos partenaires du G7 ainsi qu’avec nos alliés de l’OTAN pour parler d’une seule voix», a-t-il soutenu.

Pour suivre notre couverture sur la situation en Ukraine, c’est ici.

Questionné sur les représailles que pourrait subir le Canada de la part de la Russie à la suite de sanctions, le ministre s’est montré confiant.

«Nous sommes en alerte maximale. Nous sommes prêts. Nous avons un appareil de sécurité nationale et d’autres outils à notre disposition pour nous assurer que nous pouvons protéger les intérêts canadiens ici et à l’étranger, et nous réagirons rapidement et fermement au besoin pour protéger ces intérêts canadiens», a-t-il déclaré.

De nombreuses réactions

Depuis l’attaque de la Russie contre l’Ukraine, les réactions sont nombreuses.

L’ambassadeur canadien aux Nations unies, Bob Rae, a également qualifié ce dénouement de «crime de guerre grotesque».

Le Canada compte une importante diaspora ukrainienne et plusieurs personnes sont inquiètes pour leurs proches dans leur pays d’origine.

Pour sa part, la ministre Joly s’est entretenue avec l’ambassadrice du Canada en Ukraine, Larisa Galadza.

Sur les réseaux sociaux, elle a écrit: «L’équipe est en sécurité et l’ambassade offrira aussi longtemps que possible des services consulaires aux Canadiens à partir de Lviv. Si vous avez besoin d’aide en Ukraine, contactez-nous au sos@international.gc.ca».

L’ancien premier ministre du Canada Stephen Harper a lui aussi publié un message sur Twitter. Il a d’abord écrit qu’il priait pour le peuple de l’Ukraine et a rappelé que le conflit était prévisible, car la guerre du président Poutine en Ukraine a débuté en 2014.

Il invite les pays membres de l’OTAN à respecter leurs engagements et affirme que le président russe et ses alliés doivent être traités comme les parias internationaux qu’ils ont choisi de devenir.