Ukraine: les dernières réactions et sanctions du Canada
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 04 mars 2022Les ministres prévoyaient notamment de discuter de l’attaque russe contre une importante centrale nucléaire, à Enerhodar. (Photo: La Presse Canadienne)
Ce texte regroupe les réactions et les sanctions canadiennes dans le cadre de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en date du 3 mars. Pour retrouver toute notre couverture sur le conflit, c’est ici. NDLR. Certains contenus sont explicites et peuvent être difficiles à lire.
17h00 | CBC/Radio-Canada a annoncé vendredi suspendre «temporairement» le travail de ses journalistes en Russie, en raison de la nouvelle loi prévoyant des peines de prison en cas de diffusion d’« informations mensongères sur l’armée » au sujet de l’invasion de l’Ukraine.
«Afin d’assurer la sécurité de nos journalistes et de nos employés en poste à Moscou, nous suspendons temporairement nos activités journalistiques en Russie, le temps de clarifier la portée de cette nouvelle loi », a expliqué le groupe de radio et de télévision publiques dans un communiqué.
Se disant «vivement préoccupé», Radio-Canada estime que cette loi «vise à criminaliser la couverture journalistique neutre et impartiale de la situation actuelle en Ukraine et en Russie».
«Nous joignons notre voix à celles d’autres médias afin de soutenir la liberté de presse et le droit des citoyens à des informations fiables et indépendantes», a ajouté le groupe.
Quelques heures auparavant, la BBC avait elle aussi annoncé suspendre le travail de ses journalistes en Russie.
Moscou a par ailleurs bloqué vendredi Facebook et commencé vendredi à « restreindre l’accès » à Twitter. La veille, l’emblématique station de radio Ekho Moskvy (Echo de Moscou) avait annoncé sa dissolution et la chaîne de télévision indépendante Dojd la suspension de son activité, après le blocage de leurs sites.
Bombardier coupe ses liens avec la Russie.
16h00 | Au tour de Bombardier de couper ses liens avec la Russie, dans la foulée de l’invasion de l’Ukraine.
Le fabricant de jet d’affaires a confirmé vendredi qu’il suspendait «toutes ses activités avec ses clients russes, y compris toute forme d’assistance technique».
«Nous continuerons de respecter les lois, réglementations et sanctions internationales au fur et à mesure de leur évolution», a ajouté l’entreprise montréalaise dans un communiqué.
L’entreprise se joint ainsi aux nombreuses sociétés canadiennes et internationales qui ont décidé de boycotter la Russie. Au Québec, par exemple, le fabricant de véhicules récréatifs BRP a annoncé hier qu’il suspendait ses activités avec le pays de Vladimir Poutine. Le pays représente 5% de ses ventes totales.
À la fin février, le président et chef de la direction de Bombardier, Éric Martel, avait précisé qu’environ 5% ou 6% des revenus annuels de 6 milliards $ US provenaient de clients en Russie ou dans la Communauté des États indépendants (CEI, composée d’anciennes républiques soviétiques), soit à peu près la même part que celle du Canada.
Au sujet de la situation en Ukraine, la société avait indiqué à plusieurs reprises qu’elle entendait respecter les sanctions canadiennes, sans prendre d’engagement, avant vendredi, quant aux activités qui seraient toujours permises.
Trudeau se rendra bientôt en Europe, notamment en Lettonie et en Pologne.
12h40 | Le premier ministre Justin Trudeau se rendra prochainement en Lettonie et en Pologne, pays respectivement voisins de la Russie et de l’Ukraine.
C’est ce qu’il a indiqué vendredi au cours d’un point de presse en marge d’une annonce locale faite dans la région de Toronto.
Plus précisément, le premier ministre prévoit se rendre la semaine prochaine à Londres, au Royaume-Uni, avant de se diriger à Riga, la capitale de la Lettonie. Son séjour en Europe l’emmènera ensuite en Pologne, selon ce qu’a précisé Justin Trudeau.
Le premier ministre a réitéré son intention de continuer à condamner fermement l’invasion de l’Ukraine par la Russie ainsi que sa résolution à ce que le Canada reste uni aux côtés de ses alliés.
Mélanie Joly rencontre ses homologues de l’OTAN.
12h00 | La ministre canadienne des Affaires étrangères rencontre vendredi ses homologues au siège de l’OTAN, à Bruxelles, afin de coordonner les efforts continus visant à imposer des sanctions à la Russie à la suite de son invasion de l’Ukraine.
Mélanie Joly a déclaré que les ministres prévoyaient notamment de discuter de l’attaque russe contre une importante centrale nucléaire, à Enerhodar, dans l’est de l’Ukraine.
Le premier ministre Justin Trudeau a déclaré jeudi soir qu’il s’était entretenu avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, au sujet des «attaques horribles» à la centrale nucléaire de Zaporijjya. Justin Trudeau a écrit sur Twitter que ces «attaques inacceptables de la Russie doivent cesser immédiatement».
Le président américain Joe Biden s’est également entretenu jeudi soir avec le président Zelensky du bombardement de la centrale.
Les attaques russes ont déclenché un incendie et fait craindre que des radiations ne s’échappent de la centrale nucléaire endommagée.