Joe Biden adresse la situation Ukrainienne lors d'une allocution télévisée à la Maison-Blanche. (Photo: 123RF)
Ce texte regroupe toutes les réactions depuis l’invasion de la Russie en Ukraine. Il sera mis à jour au courant de la journée. Pour retrouver toute notre couverture sur le conflit, c’est ici.
Washington a annoncé des sanctions contre 24 personnes et organisations bélarusses, accusées d’avoir soutenu et aidé l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a annoncé jeudi le département au Trésor, peu après que Joe Biden a annoncé des sanctions visant la Russie.
Ces sanctions visent des banques, des entreprises de défense et de sécurité, des responsables de la défense au sein du gouvernement du Bélarus, et des proches du président bélarusse Alexandre Loukachenko, ciblant «le secteur de la défense et les institutions financières du Bélarus, deux domaines dans lesquels le Bélarus entretient des liens particulièrement étroits avec la Russie», souligne le Trésor dans son communiqué.
Discours du président américain Joe Biden
Le président américain Joe Biden a annoncé des sanctions économiques et des restrictions d’exportation vers la Russie, en riposte à son invasion de l’Ukraine.
Quatre banques russes supplémentaires vont aussi être sanctionnées et plus de la moitié des importations technologiques de la Russie supprimées, a-t-il affirmé lors d’un discours depuis la Maison-Blanche.
«Cela imposera un coût sévère à l’économie russe, à la fois immédiatement et à long terme», a prévenu le dirigeant américain.
Couper la Russie du système SWIFT, une option .
Le président américain Joe Biden a assuré jeudi que couper la Russie du réseau interbancaire Swift, rouage essentiel de la finance mondiale, restait «une option» pour riposter à l’invasion de l’Ukraine.
Il a toutefois souligné qu’«actuellement cela n’était pas (une) position» partagée par les Européens, et assuré que les autres sanctions financières annoncées jeudi par les États-Unis et leurs alliés avaient «autant d’impact voire plus d’impact» que cette option, réclamée par l’Ukraine elle-même.
Pas de troupes en Ukraine
Les États-Unis défendront «le moindre pouce de territoire de l’OTAN», mais n’enverront pas de troupes en Ukraine, a annoncé le président américain Joe Biden jeudi après l’attaque de la Russie.
«Nos forces armées ne vont pas en Europe pour combattre en Ukraine, mais pour défendre nos alliés de l’OTAN et rassurer ces alliés de l’Est», a affirmé Joe Biden lors de son allocution télévisée.
«Un paria»
Le président américain Joe Biden a assuré jeudi que son homologue russe Vladimir Poutine allait devenir «un paria sur la scène internationale» après sa décision d’attaquer l’Ukraine.
Joe Biden a également affirmé «ne pas prévoir de parler avec Poutine».
Pétrole
Le président américain Joe Biden a promis jeudi de puiser dans les réserves stratégiques de pétrole des États-Unis afin de soulager les Américains, inquiets de la hausse du prix des carburants.
Washington «va relâcher des barils de brut supplémentaires si les conditions le permettent», a affirmé le président soulignant que les Américains «souffraient déjà» de la hausse des prix de l’essence à la pompe.
Plus de détails sur le discours de Joe Biden suivront.
Le FMI inquiet
La directrice générale du FMI s’est inquiétée jeudi de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, alertant sur «un important risque économique pour la région et le monde», alors même que l’économie mondiale tente de se relever de la crise liée au Covid-19.
«Je suis très préoccupée par ce qui se passe en Ukraine et, avant tout, par les conséquences pour des gens innocents. Cela ajoute un important risque économique pour la région et le monde », a indiqué Kristalina Georgieva dans un tweet.
«Nous évaluons les implications et nous nous tenons prêts à soutenir nos membres au besoin», a ajouté la patronne du Fonds monétaire international.
Le Fonds était en train de déployer un programme d’aide de 2,2 milliards de dollars US pour l’Ukraine, d’ici juin, avait rappelé Kristalina Georgieva début février, précisant que le Fonds se tenait prêt à apporter une aide supplémentaire si nécessaire pour l’Ukraine et les autres pays qui seraient affectés par le conflit.
Le G7 va imposer des sanctions «dévastatrice» à la Russie
Le président américain Joe Biden a annoncé sur Twitter que les dirigeants du G7, lors de leur réunion virtuelle jeudi, s’étaient mis d’accord pour infliger des sanctions «dévastatrices» à la Russie, en réponse à l’invasion de l’Ukraine.
«Nous sommes aux côtés du courageux peuple ukrainien», a encore déclaré Joe Biden.
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Zelensky réclame le retrait de la Russie du système SWIFT
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé jeudi une sanction massive: interdire aux banques russes d’utiliser le système de messagerie SWIFT, un rouage essentiel de la finance mondiale.
Les États-Unis ont aussi laissé entendre qu’ils pourraient couper l’accès de la Russie aux transactions en dollars, la devise reine des échanges mondiaux.
Cela reviendrait à isoler la Russie sur le plan bancaire, non sans conséquences pour les établissements financiers d’autres pays.
Une telle décision — déjà mise en œuvre à l’initiative des États-Unis contre l’Iran — ne peut toutefois être prise par les seuls Américains.
De son côté, la Russie dit qu’elle ne veut pas porter atteinte au système économique mondial ni en être exclue, a déclaré jeudi Vladimir Poutine, alors que son invasion de l’Ukraine a pétrifié les marchés et expose Moscou à des sanctions dévastatrices.
«La Russie continue de prendre part à l’économie mondiale, nous ne nous apprêtons pas à lui porter atteinte», a dit Vladimir Poutine devant des représentants russes du monde des affaires réunis sous les ors du Kremlin. «Il me semble que nos partenaires doivent comprendre et ne pas se fixer pour objectif de nous pousser en dehors du système».
La Russie promet une réplique «sévère»
La Russie a promis jeudi une réplique «sévère» aux sanctions européennes devant être prises à son encontre, assurant que celles-ci «n’empêcheront pas» l’assistance de Moscou aux séparatistes dans la guerre contre l’Ukraine.
«Conformément au principe de réciprocité, qui est à la base du droit international, nous prendrons des mesures de rétorsion sévères», a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
«Les mesures inamicales de l’UE à l’encontre de la Russie (…) ne pourront empêcher le développement progressif» des liens entre Moscou et les séparatistes d’Ukraine et la «fourniture d’une assistance à ces derniers», a-t-il ajouté.
Les Occidentaux se préparaient jeudi à prendre des sanctions économiques d’envergure contre la Russie, visant notamment son accès aux marchés européen et américain.
L’UE a déjà instauré une «restriction» des capacités de financement de l’État russe, de son gouvernement ainsi que de la Banque centrale.
Berlin a pour sa part suspendu cette semaine la mise en service du nouveau gazoduc stratégique reliant la Russie à l’Allemagne en contournant l’Ukraine, Nord Stream II.
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Une série de réactions
L’invasion de l’Ukraine déclenchée jeudi par le président russe Vladimir suscite une vague de condamnations, principalement chez les Occidentaux.
États-Unis
Le président Joe Biden a dénoncé «l’attaque injustifiée» contre l’Ukraine, reprochant à la Russie d’avoir déclenché une «guerre préméditée», dont elle sera seule «responsable».
ONU
«Au nom de l’humanité, ramenez vos troupes en Russie!», a demandé à Vladimir Poutine le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. «C’est le moment le plus triste de mon mandat» à la tête de l’ONU, a-t-il ajouté.
Union européenne
«Nous condamnons fermement l’attaque injustifiée de l’Ukraine par la Russie», ont déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel, estimant que cette offensive est «non provoquée».
Les Vingt-Sept préparent un nouveau train de sanctions, le «plus sévère jamais mis en œuvre» contre la Russie, qui la contraindra «à un isolement sans précédent», a déclaré Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l’UE.
Chine
La Chine «comprend les préoccupations raisonnables de la Russie en matière de sécurité», a réagi le ministre des Affaires étrangères, Wang Yi.
France
Vladimir Poutine «a décidé de porter l’atteinte la plus grave à la paix, à la stabilité dans notre Europe depuis des décennies», a déclaré le président Emmanuel Macron, assurant que la France et ses alliés seraient «sans faiblesse» en décidant jeudi soir de sanctions contre la Russie «à la hauteur de l’agression dont elle se rend coupable».
Allemagne
L’invasion russe est «une violation éclatante» du droit international qui «remet en cause la paix» en Europe et menace «la vie d’innombrables innocents», a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz, dont le pays dit être prêt à «aider massivement» ses voisins, en particulier la Pologne, en cas d’afflux de réfugiés ukrainiens. Il a convoqué les députés pour dimanche.
Les sanctions contre la Russie «limiteront considérablement» son accès aux marchés internationaux, a par ailleurs averti Berlin.
Royaume-Uni
Le premier ministre Boris Johnson a condamné les «événements horribles en Ukraine», une «catastrophe pour le continent» européen. Qualifiant le président russe de «dictateur», M. Johnson a promis des sanctions occidentales «massives» pour faire échouer l’«entreprise atroce et barbare de Vladimir Poutine».
L’archevêque de Cantorbéry, Justin Welby, le primat de l’Église anglicane, et l’archevêque d’York ont qualifié d’«acte maléfique» l’attaque «horrible et non provoquée contre l’Ukraine».
OTAN
Le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, a condamné «l’attaque téméraire et non provoquée de la Russie contre l’Ukraine».
Il a annoncé un sommet des dirigeants de l’OTAN en visioconférence, vendredi, «pour analyser la marche à suivre» et l’activation des «plans de défense afin de pouvoir déployer la capacité de la force de réaction là où ce sera nécessaire».
Italie
L’attaque russe est «injustifiée et injustifiable», a jugé le premier ministre Mario Draghi, qui a exhorté Moscou à «retirer sans condition ses forces militaires» entrées en Ukraine.
Conseil de l’Europe
Le Conseil de l’Europe, une organisation intergouvernementale à laquelle adhère la Russie et qui avait pris des sanctions contre Moscou après l’annexion de la Crimée en 2014, a «fermement» condamné l’offensive russe. Il l’a qualifiée de «violation flagrante» de son statut et a promis de «rapidement prendre les mesures» qui s’imposent, tout en appelant «les autorités russes à une cessation immédiate et inconditionnelle des hostilités».
Turquie
«Nous rejetons cette opération inacceptable», qui est «un coup dur porté à la paix et à la stabilité régionale», a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan, dont le pays est membre de l’OTAN et riverain de la mer Noire, comme la Russie et l’Ukraine.
Iran
«Nous ne considérons pas la guerre comme une solution», a réagi le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, pour qui «la crise ukrainienne trouve ses racines dans les provocations de l’OTAN».
Japon
L’attaque russe en Ukraine «secoue les fondations de l’ordre international», a dénoncé le premier ministre japonais Fumion Kishida.
Grèce
L’invasion russe est une «violation flagrante et non provoquée du droit international» et une tentative de «révision de l’Histoire par la force armée», a jugé le premier ministre Kyriakos Mitsotakis.
Australie
Le premier ministre Scott Morrison a annoncé une «deuxième série» de sanctions contre des personnes civiles ou morales russes.
Espagne
Madrid «est solidaire du gouvernement et du peuple ukrainiens», a tweeté le chef du gouvernement Pedro Sanchez.
Pays nordiques
La Finlande et la Suède, non membres de l’OTAN, ont condamné l’attaque russe, déplorant séparément «une attaque contre l’ordre de sécurité européen».
De son côté, la Norvège, membre de l’Alliance atlantique, a dénoncé une «grave violation du droit international» et annoncé le déplacement de son ambassade de Kiev à Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine. Le Danemark a qualifié le 24 février 2022 de «tache dans l’histoire de la Russie».