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Aux États-Unis, début de la réunion de la Fed

AFP|11 juin 2024

Aux États-Unis, début de la réunion de la Fed

(Photo: 123RF)

La banque centrale américaine (Fed) a entamé mardi sa réunion monétaire, qui ne devrait pas voir d’évolution de ses taux, mais au cours de laquelle ses prévisions économiques seront actualisées.

La réunion du Comité de politique monétaire (FOMC) «a commencé à 10h30 (heure locale) comme prévu», a indiqué à l’AFP un porte-parole de la Fed.

La réunion s’achèvera mercredi à la mi-journée. Le Comité publiera son communiqué à 14h00 (heure locale). Le président de l’institution, Jerome Powell, tiendra une conférence de presse trente minutes plus tard.

Le temps fort de cette réunion de la Fed sera la publication de ses prévisions économiques actualisées. Les responsables de l’institution diront notamment s’ils envisagent toujours de baisser les taux en 2024, et à combien de reprises.

La Fed devrait néanmoins maintenir ses taux inchangés à ce stade, entre 5,25 et 5,50%. Ils se trouvent depuis juillet 2023 dans cette fourchette, leur plus haut niveau depuis le début des années 2000, afin de lutter contre la forte inflation aux États-Unis.

Cela semblait porter ses fruits, la hausse des prix ayant fortement ralenti fin 2023. La Fed commençait alors à réfléchir à abaisser ses taux, pour éviter de peser trop fort sur l’activité économique.

Mais l’inflation a rebondi début 2024, encourageant le FOMC à une approche prudente. Les acteurs du marché tablent désormais sur une première baisse des taux en septembre au plus tôt, voire en novembre.

Cette réunion, ainsi que la suivante, fin juillet, s«eront aussi plates que possible», estime Steve Englander, de Standard Chartered, et ancien économiste à la Fed.

Il anticipe «que le FOMC prévoira deux baisses de taux en 2024, contre trois (escomptées) en mars», et juge «très peu probable qu’ils maintiennent trois baisses».

Après un rebond début 2024, l’inflation aux États-Unis est restée stable en avril à 2,7% sur un an, selon l’indice PCE, privilégié par la Fed, et a même reculé selon l’indice CPI – sur lequel sont indexées les retraites américaines -, à 3,4% sur un an.

La Banque centrale européenne (BCE) a, elle, baissé jeudi ses taux directeurs pour la première fois depuis 2019, mais a aussi prévenu que la suite serait incertaine en raison de la volatilité de l’inflation. Servant de référence en zone euro, le taux sur les dépôts a été ramené à 3,75%.