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CSQ: début de la grève dans des CPE et des garderies en milieu familial

La Presse Canadienne|Publié le 23 octobre 2024

CSQ: début de la grève dans des CPE et des garderies en milieu familial

À compter du 11 novembre, les services de garde en milieu familial où la CSQ a des membres ouvriront leurs portes une demi-heure plus tard, et ce, tous les jours de la semaine. (Photo: Karoline Boucher La Presse Canadienne)

Les 12 000 membres de la CSQ dans les services de garde commencent leur grève: elles ouvriront bientôt le service de garde plus tardivement, tant dans les CPE que dans les garderies en milieu familial.

La Fédération des intervenantes en petite enfance (FIPEQ), affiliée à la CSQ, compte 9000 membres dans les garderies en milieu familial et 3000 dans les Centres de la petite enfance (CPE). C’est donc dire que ce moyen de pression touchera de nombreux services de garde dans l’ensemble du Québec.


Milieu familial

Plus précisément, à compter du 11 novembre, les services de garde en milieu familial où la CSQ a des membres ouvriront leurs portes une demi-heure plus tard, et ce, tous les jours de la semaine.

Le mandat de grève qui a été adopté dans ces services de garde prévoit une ouverture une heure plus tard la deuxième semaine, une heure et demie plus tard la troisième semaine, deux heures la quatrième semaine, et ce, tous les jours de la semaine.

Le mandat prévoit aussi deux demi-journées et une journée de grève, mais celles-ci ne seraient pas nécessairement tenues tout de suite après les autres semaines. Elles le seront au moment opportun.


Dans les CPE

De plus, à compter du 15 novembre, les Centres de la petite enfance (CPE) où les travailleuses sont syndiquées à la FIPEQ, ouvriront leurs portes plus tard, mais les vendredis seulement. Ainsi, la première semaine, le CPE ouvrira ses portes à 7h30, la deuxième semaine à 8h30, la troisième semaine à 10h et la quatrième semaine à midi.

Ensuite, les syndiquées dans ces CPE vont se réunir de nouveau pour décider de la suite de leur mandat de grève, a précisé en entrevue mercredi Anne-Marie Bellerose, la nouvelle présidente de la FIPEQ.


Les négociations

La FIPEQ a choisi d’y aller graduellement pour tenir compte du fait que les parents devront trouver une solution de rechange.

«On sait que faire la grève, c’est difficile des fois pour les parents. Donc, on souhaite progressivement commencer. On a l’appui des parents, en ce moment, qui veulent des services de qualité. Donc, on souhaite pouvoir commencer, mettre de la pression et tenter de faire bousculer le gouvernement pour qu’il avance, avant d’aller dans des moyens de pression plus lourds. Donc, on y va progressivement, en espérant que le gouvernement entende l’appel et dépose de nouvelles offres», a lancé Mme Bellerose.

Québec offre des augmentations de 12,7 % sur cinq ans aux travailleuses, tant dans les CPE que dans les garderies en milieu familial. Les employés de l’État ont obtenu 17,4 % sur cinq ans.

Le salaire d’entrée d’une éducatrice qualifiée est de 21,60 $ l’heure. Au 10e échelon, il atteint 28,60 $ l’heure. Il y a présentement une pénurie de travailleuses dans les services de garde. Et Québec cherche à augmenter le nombre de places pour répondre à la demande.

«Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’on déclenche la grève. On voudrait éviter d’aller là, mais malheureusement, on va mettre la pression qu’il faut mettre pour avancer. On souhaite avoir la population et les parents derrière nous, puis on sent déjà qu’on les a», a affirmé Mme Bellerose.

La FIPEQ avait déposé ses demandes en septembre 2023; il y a donc plus d’un an. Mais Québec n’avait déposé ses offres qu’au printemps dernier.

Interrogée à ce sujet mercredi à Québec, la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a fait valoir qu’elle avait déposé ses offres lorsque tous les syndicats représentant les travailleuses du secteur avaient déposé leurs demandes.

Quant au début de la grève des syndiquées de la CSQ, la ministre LeBel a rappelé que celle-ci fait partie de leur arsenal de moyens de pression et que c’est leur choix d’y recourir.

La ministre de la Famille Suzanne Roy, de son côté, a renchéri, notant que «les négociations vont se poursuivre là où elles doivent se poursuivre: à la table de négociation».

Par Lia Lévesque