Des syndicats décrient l’arrivée de Santé Québec: l’APTS manifestera lundi
La Presse Canadienne|Publié à 8h37La présidente et cheffe de la direction de Santé Québec, Geneviève Biron, et le ministre de la Santé, Christian Dubé, le lundi 29 avril 2024 à Québec. (Photo: La Presse Canadienne)
L’arrivée de Santé Québec, la nouvelle agence responsable de coordonner les opérations du réseau de la santé, suscite du mécontentement chez les grandes organisations syndicales. L’une d’entre elles tiendra d’ailleurs une manifestation lundi avant-midi à Montréal.
L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) estime que le gouvernement Legault «fait la sourde oreille aux souhaits des travailleuses et des travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux».
Ses membres de la région de Montréal ont donc été conviés à une manifestation qui se tiendra lundi matin devant les bureaux montréalais de la nouvelle agence, qui est officiellement entrée en fonction dimanche.
De leur côté, c’est en lançant une campagne publicitaire que la Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ) et la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) ont choisi de démontrer leurs réticences.
À leur avis, l’arrivée de Santé Québec aura peu d’impact sur les soins à la population, contrairement aux compressions et au gel d’embauche imposés par Québec.
À la Confédération des syndicats nationaux (CSN), on parle d’un «chaos annoncé». La centrale croit que la naissance de l’agence s’accompagne d’un «nuage d’incertitude» et «d’improvisation» dans un contexte de coupes budgétaires.
Santé Québec est maintenant l’unique employeur de 330 000 travailleurs du réseau de la santé. Elle devra coordonner les opérations du réseau de la santé québécois, en plus d’être responsable de l’attraction et de la rétention du personnel.
Dans une lettre ouverte publiée la fin de semaine dernière, la présidente et cheffe de la direction de Santé Québec, Geneviève Biron, a reconnu que la transformation du réseau de la santé «nécessitera réalistement quelques années».
Elle a toutefois assuré qu’il est «possible de faire mieux», notamment en gagnant en mobilité, en éliminant les tâches qui sont répliquées, ainsi qu’en partageant encore plus efficacement les outils et les meilleures pratiques.