Discussions Québec-FTQ pour aplanir les obstacles à la signature
La Presse Canadienne|Mis à jour le 11 juillet 2024Les quatre chefs syndicaux du front commun, Magali Picard (FTQ), François Enault (CSN) Éric Gingras (CSQ) et Robert Comeau (APTS) (Photo: La Presse Canadienne)
Des discussions ont cours, lundi, entre Québec et la FTQ, pour tenter d’aplanir les obstacles qui se sont interposés et qui font que l’organisation syndicale ne veut pas signer les textes des conventions collectives dans la santé tels que soumis.
Ce sont les deux grands syndicats affiliés à la FTQ qui ont des membres dans la santé, soit le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et le Syndicat québécois des employés de service (SQEES), qui ont décelé des distorsions entre ce qui avait été convenu aux tables de négociation, selon eux, et les textes soumis par Québec afin de procéder aux signatures des conventions collectives.
Vendredi dernier, la FTQ avait fait savoir qu’elle ne signerait pas les textes des conventions tels que soumis par le gouvernement du Québec, arguant que le libellé ne correspondait pas à ce qui avait été convenu aux tables.
Ces distorsions touchaient, par exemple, la rémunération des heures supplémentaires à taux double et le début du versement de nouvelles primes.
Le cabinet de la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, avait répondu vendredi: «Nous allons régler la situation soulevée par la FTQ à la table de négociation» — d’où ces discussions lundi.
Le SQEES et le SCFP ont confirmé, lundi, que les discussions avaient cours avec le comité patronal de négociation pour tenter de régler ce désaccord. Le SCFP rapportait que les discussions avaient lieu dans un «mode constructif» et qu’il espérait parvenir à une entente «d’ici la fin de la semaine».
Et les autres en santé?
La FTQ faisait partie du front commun intersyndical avec la CSN, la CSQ et l’APTS, qui représentaient ensemble 420 000 membres. Pour le moment, il semble que les écueils décelés par la FTQ ne touchent que le secteur de la santé.
Du côté de la CSN, ses deux fédérations dans la santé, soit la FSSS et la FP, ont finalisé leurs textes. La CSN rapportait lundi qu’il n’y avait plus d’obstacle à la signature.
À l’APTS, où il y avait encore des accrocs vendredi, la situation a été réglée depuis. «Au cours des dernières heures, votre équipe de négociation est parvenue à résoudre les problématiques qui subsistaient dans les textes proposés par la partie patronale», a fait savoir l’Alliance dans un message à ses membres, samedi.
«Une dernière vérification de conformité de l’ensemble des articles demeure à effectuer, puis votre prochaine convention collective sera signée dans les prochains jours», a indiqué l’APTS à ses membres.
La situation est différente à la Fédération de la santé, affiliée à la CSQ, qui compte 5000 membres — ce qui en fait l’organisation syndicale qui compte le plus grand nombre d’infirmières après la FIQ. Ni l’une ni l’autre n’ont réglé.
«On n’a pas d’entente sectorielle du tout. On n’a même pas conclu, nous, alors encore moins signé des textes», a lancé Isabelle Dumaine, présidente de la FSQ.
Néanmoins, les discussions avec Québec ne sont pas rompues et «on veut toujours conclure avant l’été», affirme-t-elle.