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É-U: plainte contre Trump et Musk pour «tentative d’intimidation»

AFP|Publié le 13 août 2024

É-U: plainte contre Trump et Musk pour «tentative d’intimidation»

(Photo: Getty Images)

New York Le syndicat américain des ouvriers de l’industrie automobile (UAW) a porté plainte mardi devant un tribunal fédéral du travail contre Donald Trump et Elon Musk, accusant les deux milliardaires de «tentative d’intimidation et de menace» envers les travailleurs.

Le candidat républicain à la Maison-Blanche et son soutien Elon Musk ont échangé lundi soir sur X un florilège de théories radicales.

«Je regarde ce que vous faites», a dit Donald Trump à son interlocuteur. «Vous arrivez, vous dites “Vous voulez démissionner?” et ils se mettent en grève».

«Ils font [la] grève et vous “C’est bon, vous êtes tous virés. Vous êtes tous virés”», a-t-il poursuivi. Plusieurs fois au cours de cet échange, on peut entendre les deux hommes glousser.

Le syndicat explique avoir déposé un recours «contre les milliardaires déshonorables Donald Trump et Elon Musk pour leurs tentatives illégales de menacer et d’intimider les travailleurs qui se mobilisent en menant des activités concertées protégées, comme des grèves».

«En vertu de la législation fédérale, les employés ne peuvent être licenciés parce qu’ils font grève et menacer de le faire est illégal», a affirmé le syndicat, qui a apporté son soutien à la candidate démocrate Kamala Harris après avoir fait de même auparavant pour Joe Biden.

«Trump et Musk veulent tous deux que les travailleurs restent tranquilles et la ferment, et ils en rient ouvertement», a déclaré Shawn Fain, président du syndicat, cité dans le communiqué. «C’est écœurant, illégal et totalement prévisible de la part de ces deux clowns.»

Elon Musk est propriétaire, entre autres, du réseau social X, de SpaceX, mais aussi du constructeur de véhicules électriques Tesla. Il a été épinglé par le passé pour avoir fait obstruction à la syndicalisation de ses employés dans le monde.

Il a procédé à des licenciements massifs après le rachat de Twitter (devenu X), finalisé en octobre 2022, et il a annoncé mi-avril, dans un courrier interne, le licenciement de «plus de 10%» des effectifs mondiaux de Tesla, soit au moins 14 000 personnes.

Tesla a maille à partir depuis plusieurs mois avec des syndicats en Suède et en Norvège.

Plusieurs plaintes ont été déposées en Californie par d’anciens employés de SpaceX, dénonçant des représailles visant certains ayant essayé de protester contre les conditions de travail, allant jusqu’au licenciement dans plusieurs cas.