Les avis divergent au sein des responsables de la Fed sur la nécessité ou non de continuer à relever les taux lors de la prochaine réunion, les 19 et 20 septembre. (Photo: Getty Images)
Philadelphie — Un responsable de la banque centrale américaine (Fed) a estimé mardi que les taux pourraient rester stables lors de la prochaine réunion, en septembre, si l’économie conserve sa trajectoire, une position qui ne fait pas l’unanimité parmi les responsables.
«En l’absence de nouvelles données alarmantes d’ici la mi-septembre, je pense que nous sommes peut-être au point où nous pouvons être patients et maintenir les taux stables et laisser les mesures de politique monétaire que nous avons prises faire leur travail», a déclaré Patrick Harker, le patron de la Fed de Philadelphie, lors d’un échange avec le Philadelphia Business Journal.
Les avis divergent au sein des responsables de la Fed sur la nécessité ou non de continuer à relever les taux lors de la prochaine réunion, les 19 et 20 septembre.
Le président de l’antenne de Chicago, Austan Goolsbee, avait lui aussi émis l’hypothèse d’une nouvelle pause si les données économiques montrent que l’inflation continue de ralentir et que l’activité économique et l’emploi restent solides.
Patrick Harker et Austan Goolsbee disposent tous deux en 2023 d’un droit de vote tournant au sein du comité de politique monétaire (FOMC), organe de décision de la Fed.
Mais une gouverneure de l’institution, Michelle Bowman, s’est elle montrée favorable lundi à «des hausses supplémentaires».
Pour lutter contre l’inflation qui avait grimpé l’an passé à son plus haut niveau depuis 40 ans, la Fed a relevé ses taux à 11 reprises depuis mars 2022. Son principal taux directeur se situe désormais dans une fourchette de 5,25 à 5,50%.
Et depuis, la hausse des prix a fortement ralenti, et est tombée en juin à 3,0% sur un an, identique selon les indices PCE et CPI.
Cela reste trop élevé pour la Fed, qui souhaite ramener l’inflation à 2,0% sur un an.
Patrick Harker table sur une baisse de l’inflation «lente, mais certaine», avec «un ralentissement modeste seulement de l’activité économique». L’économie américaine semble en effet à même de pouvoir échapper à une récession qui paraissait inéluctable il y a peu.
«En d’autres termes, je nous vois sur la trajectoire de vol vers l’atterrissage en douceur que nous espérons tous et qui s’est avéré assez insaisissable dans le passé», a-t-il ajouté.