François Legault argumente avec des manifestants de la CSQ
La Presse Canadienne|Publié le 25 octobre 2023François Legault a réitéré vouloir donner des augmentations salariales plus importantes «dans les quarts de travail qui sont plus difficiles à combler». (Photo: La Presse Canadienne/Jacques Boissinot)
Le premier ministre François Legault a fait une visite surprise à des syndiqués de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) qui manifestaient aux abords de l’Assemblée nationale, mercredi matin.
Lors des échanges, qui ont duré plusieurs minutes, François Legault a rappelé que la présidente du Conseil du trésor, Sonia Lebel, allait déposer une quatrième offre gouvernementale «bonifiée» ce dimanche.
La ministre annoncera par la même occasion ce qu’il adviendra des primes qui sont versées à des milliers d’employés de l’État. Certaines de ces primes devaient prendre fin le 31 mars dernier et avaient été prolongées jusqu’au 30 septembre, puis au 15 octobre.
François Legault a réitéré vouloir donner des augmentations salariales plus importantes «dans les quarts de travail qui sont plus difficiles à combler», notamment la nuit, les fins de semaine et dans les régions éloignées.
«On ne peut pas dire: « Je donne 21% d’augmentation à tout le monde et en plus, je donne des primes de nuit ». Il faut trouver un équilibre selon la capacité de payer du gouvernement», a-t-il affirmé.
Un représentant syndical lui a rappelé que les députés s’étaient voté des augmentations de salaire de 30%. Le gouvernement a également proposé aux policiers de la Sûreté du Québec des hausses de 21% en cinq ans.
Rappelons que le front commun s’est déjà doté d’un mandat de grève, que ses membres l’ont adopté dans une proportion de 95%. Il n’a pas encore décidé à quel moment il l’exercera.
Au plan salarial, depuis décembre dernier, Québec offre 9% d’augmentation sur cinq ans, plus un montant forfaitaire de 1000$ la première année. Il y ajoute une somme équivalant à 2,5% réservée à des «priorités gouvernementales», ce qui fait qu’il présente son offre comme valant 13% sur cinq ans.
Le front commun intersyndical revendique un contrat de trois ans, soit l’Indice des prix à la consommation (IPC) plus 2% d’augmentation pour la première année – ou bien 100$ par semaine, selon la formule qui sera la plus avantageuse pour les travailleurs — puis l’IPC plus 3% d’augmentation pour la deuxième année et l’IPC plus 4% pour la troisième année.