Il faut un plan de sortie des énergies fossiles, dit Charette
La Presse Canadienne|Publié le 30 novembre 2023Le ministre de l'Environnement, Benoit Charette, qui s'envolera pour la COP28 dimanche, afin de participer aux négociations et présenter les efforts du Québec dans la lutte aux changements climatiques. (Photo: La Presse Canadienne/Francis Vachon)
Le gouvernement Legault souhaite un plan de sortie clair des hydrocarbures à la COP28 dans une entente à l’issue de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques qui s’amorçait jeudi à Dubaï.
C’est ce qu’a indiqué jeudi le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, qui s’envolera pour la COP28 dimanche, afin de participer aux négociations et présenter les efforts du Québec dans la lutte aux changements climatiques.
«J’espère que le cadre mondial [qui sera convenu entre les États] va réitérer l’importance de se retirer des hydrocarbures», a-t-il exprimé en mêlée de presse au parlement en matinée.
«On ne peut pas arriver à atteindre nos objectifs [de réduction des gaz à effet de serre] si on ne prévoit pas une décroissance. […] Il faut l’évoquer, il faut prévoir la fin du recours aux énergies fossiles.»
Il a dit souhaiter que ce soit «dans l’entente» finale, avec un calendrier précis, sinon, il ne sera pas possible d’atteindre les cibles de réduction des GES fixées dans l’Accord de Paris sur les changements climatiques.
Benoit Charette a dit toutefois être conscient des difficultés que représente la sortie des énergies fossiles et que «cela ne peut se faire demain matin».
Néanmoins, «il faut se préparer à ce retrait» des hydrocarbures. Le Québec fait d’ailleurs partie du Beyond Oil and Gas Alliance (BOGA), une coalition dont les membres s’engagent notamment à ne pas exploiter les hydrocarbures.
Durant la Conférence, Benoit Charette présentera les initiatives québécoises, «qui suscitent beaucoup de curiosité», a-t-il indiqué.
Les États fédérés ont un rôle reconnu et important à jouer dans la mise en oeuvre des accords internationaux de réduction de GES qui sont discutés à la COP et c’est dans ce contexte que le Québec a pris part régulièrement à ces grands sommets.
Rappelons que le premier ministre François Legault a choisi cette année de ne pas se rendre à la COP pour des raisons de sécurité.