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Jean Charest poursuit Québec pour violation de sa vie privée

La Presse Canadienne|Publié le 09 octobre 2020

Il soutient que des informations confidentielles sur sa vie privée ont fait l’objet de plusieurs fuites médiatiques.

L’ex-premier ministre libéral Jean Charest dépose une poursuite contre le gouvernement du Québec pour violation de sa vie privée, un geste qu’il dit poser « à contrecœur ».

Dans un communiqué publié vendredi, M. Charest soutient qu’au cours des dernières années, des informations confidentielles sur sa vie privée et sur sa famille ont fait l’objet de plusieurs fuites médiatiques.

« Ces fuites sont illégales et constituent de surcroît une entrave à la justice », affirme-t-il.

M. Charest estime que l’Unité permanente anticorruption (UPAC) et le gouvernement sont responsables d’avoir violé sa vie privée.

Il reproche notamment au commissaire de l’UPAC et à son personnel d’avoir baptisé « Mâchurer » l’enquête qu’ils menaient sur du financement illégal au Parti libéral du Québec. Il note que le terme « mâchurer » signifie notamment « barbouiller de noir », « calomnier quelqu’un, c’est-à-dire noircir sa réputation » ou « dire du mal de quelqu’un afin d’en salir la réputation ».

M. Charest souhaitait obtenir des excuses publiques du gouvernement du Québec et dit avoir offert de recourir à la médiation pour en arriver à un « règlement honorable ». Son offre, dit-il, a été refusée.

L’ex-premier ministre avait jusqu’au 10 octobre 2020 pour déposer sa poursuite en vertu de la date de prescription.

Il a indiqué qu’il ne ferait aucune déclaration publique à ce sujet.