Justin Trudeau arrive en Californie pour le sommet de l’APEC
La Presse Canadienne|Publié le 15 novembre 2023M. Trudeau a d’abord eu une rencontre bilatérale avec le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, un politicien «libéral» dont les efforts pour lutter contre le changement climatique ont fait de lui un allié important et précieux du Canada. (Photo: La Presse Canadienne)
Le premier ministre Justin Trudeau a atterri mercredi dans le nord de la Californie pour entamer trois jours de réunions avec les dirigeants des pays membres de la Coopération économique Asie−Pacifique (APEC) à San Francisco.
L’Airbus CC−330 nouvellement acquis par le gouvernement s’est posé à l’aéroport international de San Francisco, où Kirsten Hillman, l’ambassadrice du Canada aux États−Unis, dirigeait une coterie d’émissaires qui ont accueilli le premier ministre.
Les emblématiques policiers à moto de la «California Highway Patrol» (CHiP) ont escorté le convoi du premier ministre, sirènes hurlantes, jusqu’aux limites du périmètre de sécurité autour du lieu du sommet.
M. Trudeau a d’abord eu une rencontre bilatérale avec le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, un politicien «libéral» dont les efforts pour lutter contre le changement climatique ont fait de lui un allié important et précieux du Canada.
Le premier ministre devait ensuite participer à une table ronde sur la hausse du coût des aliments, puis se présenter à une réception de l’APEC organisée par le président américain, Joe Biden, plus tard mercredi, avant un dîner de bienvenue avec des dirigeants du secteur technologique.
Pendant ce temps, le président américain Joe Biden s’est entretenu avec le président chinois Xi Jinping pour tenter de désamorcer une année de tensions internationales, une réunion largement considérée comme le point central de ce sommet.
Des reportages suggèrent que les deux dirigeants travaillaient sur un accord visant à reprendre les communications militaires bilatérales et à maintenir l’intelligence artificielle hors de leurs systèmes de défense nucléaire respectifs.
M. Trudeau, quant à lui, visera des progrès tangibles sur les priorités politiques dans la région indo-pacifique, lors de réunions bilatérales avec d’autres dirigeants de l’APEC.
Les responsables fédéraux affirment qu’au moins deux initiatives économiques bilatérales avec des partenaires clés de l’indo-pacifique figureront sur la liste du Canada.
L’absence du premier ministre indien Narendra Modi rend également peu probable un psychodrame autour des allégations de M. Trudeau concernant un lien entre des agents du gouvernement indien et la mort par balle en juin d’un éminent dirigeant sikh en Colombie−Britannique.
«M. Modi n’est pas là, donc l’Inde n’est pas là», a déclaré Andreas Schotter, professeur agrégé de commerce à l’Université Western, en Ontario.
«Certains ont estimé que cela donnait au premier ministre (Trudeau) une chance d’éviter la discussion sur la question, mais je ne pense pas que ce soit une bonne chose: je crois qu’une réunion aurait été préférable à l’évitement», a-t-il ajouté.
Il y a encore beaucoup de travail important à accomplir pour le Canada à l’APEC, soulignent les responsables: il est essentiel d’être à la table dans une partie du monde où les décisions qui sont prises sont susceptibles d’affecter les Canadiens pendant des générations.
Objectifs
Les principaux objectifs de M. Trudeau comprennent une collaboration plus étroite avec les pays de l’APEC qui favorisera la croissance de la classe moyenne et une saine concurrence régionale, le tout dans le but de faire progresser la lutte contre le changement climatique.
Les responsables affirment que M. Trudeau encouragera de nouveaux efforts canadiens visant à favoriser une production alimentaire plus efficace et des chaînes d’approvisionnement plus saines, ainsi qu’à supprimer les barrières commerciales avec les pays du Pacifique.
La région représente environ la moitié du commerce mondial de marchandises et est la destination de plus de 88% des exportations canadiennes. Les exportations et les importations de marchandises de l’APEC dépassent désormais toutes deux les 12 000 milliards de dollars américains (G$US) par année.
La part du Canada dans ce gâteau a atteint 1300 G$US l’année dernière, soit une augmentation de 22%, grâce à des partenaires tels que les États−Unis, la Chine, le Mexique, le Japon, la Corée du Sud et le Vietnam.
Le sommet intervient un an après que le gouvernement libéral a lancé une nouvelle «stratégie indo-pacifique» de 2,3 G$US visant à renforcer les alliances régionales afin de se prémunir contre la puissance croissante de la Chine.
James McCarten, La Presse Canadienne