Kamala Harris dévoilera son programme économique mercredi
La Presse Canadienne|Publié le 23 septembre 2024La candidate démocrate à l'élection présidentielle, Kamala Harris, s'adresse aux médias à son arrivée à la base aérienne d'Andrews, au Maryland, le 22 septembre 2024. (Photo: La Presse Canadienne)
La vice-présidente Kamala Harris a amassé 27 millions de dollars (M$) lors d’une soirée de levée de fonds à New York, dimanche, ce qui représente sa plus importante récolte depuis qu’elle a succédé au président Joe Biden en tant que candidate démocrate, selon un membre de son équipe de campagne.
L’événement s’est déroulé au Cipriani Wall Street dans une immense salle de bal néo-grecque dotée d’une douzaine de colonnes. Une grande partie de la foule s’est tenue debout, épaule contre épaule, pendant que Kamala Harris critiquait Donald Trump pour avoir refusé de débattre à nouveau avec elle.
«Mon adversaire semble chercher une excuse, a-t-elle lancé. Je suis convaincue que nous devons au peuple américain et aux électeurs de débattre une autre fois avant le jour de l’élection.»
Elle a réitéré cette idée plus tard, affirmant aux journalistes après son atterrissage à l’extérieur de Washington: «Nous avons d’autres choses à discuter».
Donald Trump a rejeté l’idée d’organiser d’autres débats, soutenant samedi qu’il était «trop tard». «Le vote a déjà commencé», a-t-il indiqué lors d’un rassemblement à Wilmington, en Caroline du Nord.
Le vote a effectivement commencé la semaine dernière au Minnesota, au Dakota du Sud et en Virginie, les premiers États à offrir la possibilité de voter par anticipation en personne. Une douzaine d’autres États suivront d’ici la mi-octobre.
Kamala Harris a également annoncé qu’elle prononcera mercredi un discours exposant sa vision économique, déclarant qu’«il y a plus à faire pour investir dans les aspirations et les ambitions du peuple américain tout en relevant les défis auxquels il est confronté».
Elle a cité en exemple le coût élevé de l’accession à la propriété et les factures salées à l’épicerie.
«J’ai grandi dans la classe moyenne. Je n’oublierai jamais d’où je viens», a-t-elle assuré.
En détaillant davantage son programme économique, Kamala Harris s’attaquera à un problème qui préoccupe grandement les électeurs depuis la montée en flèche des prix sous la présidence de M. Biden et prendra ses distances par rapport au bilan économique du président sortant.
Depuis que Kamala Harris est la candidate démocrate, Donald Trump a critiqué sa rivale pour sa lenteur à présenter ses propres propositions politiques détaillées.
Kamala Harris a déclaré qu’elle préconiserait des réductions d’impôts pour la classe moyenne et des augmentations d’impôts pour les riches et les entreprises.
Elle a adopté la proposition de Donald Trump de mettre fin à l’imposition sur les salaires des employés à pourboire, mais elle limite son plan aux contribuables à revenus faibles et moyens.
Elle a également critiqué le projet de Donald Trump d’imposer d’importants droits de douane sur la plupart des produits importés, ce qui, selon elle, augmenterait considérablement le coût des marchandises.
Ni Harris ni Trump n’ont un avantage décisif sur l’opinion publique en matière d’économie, selon le dernier sondage de l’Associated Press-NORC Center for Public Affairs Research. L’enquête suggère que la démocrate gagne du terrain sur une question qui constituait autrefois un point fort pour le républicain.
Environ quatre électeurs inscrits sur dix estiment que Donald Trump est plus apte à gérer l’économie, tandis qu’un nombre similaire pense la même chose de l’actuelle vice-présidente.
Environ un électeur sur dix ne fait confiance à aucun des deux candidats, et une proportion similaire leur accorde la même confiance.
Ce nouveau sondage révèle que l’économie est l’un des sujets les plus importants pour environ 80% des électeurs, éclipsant d’autres domaines comme la santé et la criminalité.
Kamala Harris est revenue sur les positions qu’elle avait adoptées en 2020, notamment en proposant d’interdire la fracturation hydraulique, de mettre en place un système de santé à payeur unique et de décriminaliser le franchissement illégal des frontières.