La Prestation canadienne d’urgence (PCU) sera prolongée pour certains, a assuré Justin Trudeau.
La Prestation canadienne d’urgence (PCU) sera prolongée pour certains, a assuré Justin Trudeau lundi avant−midi.
«Nous allons annoncer plus de détails, plus tard cette semaine», a déclaré le premier ministre, refusant de s’engager de manière plus précise.
«L’annonce ne sera pas pour ce matin. Ce matin, je peux rassurer tous les Canadiens qui reçoivent la PCU, qui cherchent un emploi, qui ne sont pas sûrs qu’ils vont pouvoir trouver un emploi lors de la fin de la PCU, que nous allons continuer d’être là pour les appuyer», a ajouté M. Trudeau, devant l’insistance des journalistes.
Le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) s’est empressé de qualifier de «rassurante» la sortie de M. Trudeau. «On le répète, la PCU doit être prolongée, ça doit être la priorité, nous avons hâte de voir les détails», a déclaré Pierre Céré, porte−parole de l’organisme, dans un communiqué diffusé alors que M. Trudeau n’avait pas encore fini son point de presse.
Quelques minutes après le premier ministre, le président du Conseil du trésor laissait filtrer quelques détails, à sa propre conférence de presse. Jean−Yves Duclos a ainsi laissé entendre clairement que certains effets de désincitation au travail seront évacués de la PCU.
«La Prestation canadienne d’urgence doit s’ajuster pour faire davantage de place à la subvention salariale et à d’autres mesures éventuellement pour que (…) cette désincitation au travail soit de moins en moins importante (…) pour laisser la place à la croissance économique et un rôle plus important de la subvention salariale», a révélé Jean−Yves Duclos.
Les néo−démocrates demandaient dans un premier temps une prolongation d’au moins quatre mois pour tous de la PCU. Les bloquistes, eux, se contenteraient d’une prolongation pour certains secteurs, comme ceux des industries saisonnières.
Les mesures moins populaires
Le premier ministre est revenu sur deux mesures instaurées par son gouvernement et qui ne sont pas aussi utilisées qu’espéré: la subvention pour les loyers commerciaux et la subvention salariale de 75%.
Sur la première, il a dit compter sur les provinces pour protéger les locataires commerciaux.
«Nous avions souligné le besoin d’empêcher les évictions (…) mais c’est (…) un règlement qui doit être amené par les provinces. Il y a plusieurs provinces qui l’ont fait. On espère que toutes les provinces vont le faire», a dit M. Trudeau.
Il n’avait cependant toujours pas de plan pour augmenter le nombre d’entreprises qui utilisent la subvention salariale.
«Il y a des millions de Canadiens qui profitent de la subvention salariale», a souligné une fois de plus M. Trudeau. «Même avec la réouverture, il y a énormément d’emplois qui sont encore disparus, qui ne reviennent pas assez rapidement», a−t−il ajouté.
Frontière canado−américaine
Il n’y a toujours pas d’appétit pour une ouverture complète de la frontière entre le Canada et les États−Unis. L’entente qui établit les restrictions actuelles — seuls les voyages essentiels sont permis — prend fin le 21 juin. Elle est reconduite de mois en mois depuis le 21 mars.
«Jeudi passé, avec les premiers ministres (des provinces et territoires), on a discuté de l’enjeu des frontières. Il y a un consensus assez clair que les premiers ministres des provinces veulent qu’on continue avec les mesures actuelles à la frontière canado−américaine. Nous sommes en discussion avec l’administration américaine pour pouvoir continuer d’assurer la sécurité des Canadiens», a dit M. Trudeau.