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L’Alberta devra renégocier des accords si elle se retire du RPC

La Presse Canadienne|Publié le 03 novembre 2023

L’Alberta devra renégocier des accords si elle se retire du RPC

Mme Freeland a brandi d’autres mesures que le gouvernement de l’Alberta et le gouvernement fédéral devraient prendre si la première ministre Danielle Smith décidait de retirer sa province du régime de retraite fédéral et de mettre en place son propre programme. (Photo: La Presse Canadienne)

La ministre fédérale des Finances, Chrystia Freeland, a déclaré vendredi que si l’Alberta se retirait du Régime de pensions du Canada, elle devrait se lancer dans un «processus complexe et sur plusieurs années» de négociation d’accords internationaux de sécurité sociale, pour s’occuper des cotisants qui travaillent à l’étranger. 

Mme Freeland a brandi d’autres mesures que le gouvernement de l’Alberta et le gouvernement fédéral devraient prendre si la première ministre Danielle Smith décidait de retirer sa province du régime de retraite fédéral et de mettre en place son propre programme.

La ministre Freeland a fait ces mises en garde à l’issue d’une réunion virtuelle avec ses homologues des provinces, vendredi, au cours de laquelle les ministres ont discuté des conséquences d’un retrait de l’Alberta du Régime de pensions du Canada (RPC), selon elle.

Mme Freeland, qui se qualifie de «fière fille de l’Alberta», a soutenu que des Albertains lui avaient fait part de leurs inquiétudes concernant l’éventuel retrait du régime fédéral de pensions. La ministre fédérale a demandé au Bureau de l’actuaire en chef d’examiner les détails comptables d’un tel transfert d’actifs.

Le gouvernement Smith soutient que les travailleurs albertains, qui ont cotisé une part considérable au fonds national, pourraient réaliser d’importantes économies et toucher de meilleures prestations si l’Alberta quittait le RPC et créait son propre régime.

La première ministre Smith avait prévu de tenir un référendum là−dessus en 2025, mais elle affirme maintenant qu’elle ne procédera pas tant que les gouvernements ou les tribunaux n’auront pas chiffré la part que l’Alberta pourrait obtenir si elle quittait le RPC.

Lors de la création du Régime de pensions du Canada, au milieu des années 1960, le Québec avait décidé de créer son propre régime, dont les cotisations sont administrées par la Caisse de dépôt et placement.