Devant les journalistes, Justin Trudeau a réitéré l’importance du respect du droit international. (Photo: Adrian Wyld / La Presse Canadienne)
Ottawa — Le premier ministre Justin Trudeau laisse entendre que le Canada arrêterait le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, advenant qu’il mette les pieds au pays, conformément au mandat lancé par la Cour pénale internationale.
«Le Canada est un des fondateurs de nos systèmes de droit international et on va toujours suivre les décisions et les règlements de ces instances», a-t-il déclaré, jeudi, lors d’une conférence de presse à Toronto.
Appelés à clarifier la position canadienne, ni le bureau de M. Trudeau ni celui de sa ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, n’ont répondu immédiatement aux questions de La Presse Canadienne.
Devant les journalistes, M. Trudeau a réitéré l’importance du respect du droit international, son appel à un cessez-le-feu à Gaza et au Liban et à trouver une voie vers la solution à deux États «avec un État palestinien paisible et sécure à côté d’un État israélien paisible et sécure».
«On a besoin d’un cessez-le-feu, a-t-il insisté. On a besoin que Hamas dépose ses armes. On a besoin de voir les otages libérés. On a besoin d’avoir beaucoup plus d’aide humanitaire livrée à ceux qui en ont besoin.»
La Cour pénale internationale a délivré des mandats d’arrêt à l’encontre du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, et de responsables du Hamas, jeudi, les accusant de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
Selon la Cour pénale internationale, ces crimes sont survenus dans le cadre de la guerre à Gaza et des attentats d’octobre 2023 qui ont déclenché l’offensive d’Israël dans le territoire palestinien.
Cette décision fait en sorte que M. Nétanyahou et les autres accusés deviennent des personnes recherchées au niveau international, ce qui risque de les isoler davantage et de compliquer les efforts visant à négocier un cessez-le-feu pour mettre fin au conflit.
En mai, M. Trudeau avait refusé de prendre position lorsque le procureur général de la CPI avait demandé des mandats d’arrêt contre Benyamin Nétanyahou, son ministre de la Défense et de hauts dirigeants du Hamas.
M. Trudeau avait affirmé que le tribunal est «indépendant» dans son travail et qu’il appelle toujours au respect du droit international. Il avait cependant jugé «troublant» le «sentiment d’équivalence» entre les dirigeants démocratiquement élus d’Israël et les terroristes qui dirigent le Hamas.
Par Michel Saba, avec des informations de l’Associated Press