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Le front commun a conclu une proposition d’entente de principe

La Presse Canadienne|Publié le 28 Décembre 2023

Le front commun a conclu une proposition d’entente de principe

Déjà, mercredi, la totalité des syndicats du secteur public québécois faisant partie de l’organisation avait désormais en poche une hypothèse de règlement sectoriel avec Québec, dans le cadre des négociations pour le renouvellement des conventions collectives. (Photo: La Presse Canadienne)

Une étape névralgique a été franchie dans les négociations du secteur public: le front commun intersyndical a annoncé jeudi avoir conclu une proposition d’entente de principe avec Québec à la table centrale. 

Le front commun comprend la CSN, la CSQ, l’APTS et la FTQ et représente environ 420 000 travailleurs du secteur public.

Cette annonce pave la voie à la consultation des membres sur une entente et écarte pour le moment la menace par le front commun d’une grève générale illimitée au début de l’année 2024.

Déjà, mercredi, la totalité des syndicats du secteur public québécois faisant partie de l’organisation avait désormais en poche une hypothèse de règlement sectoriel avec Québec, dans le cadre des négociations pour le renouvellement des conventions collectives.

Les organisations syndicales convoqueront leurs délégations «au cours des prochains jours» dans le but de leur présenter le contenu des propositions d’ententes intervenues à la table centrale et à chacune des tables sectorielles «afin de déterminer si oui ou non elles constituent une entente de principe globale», a indiqué le front commun, jeudi, par communiqué.

Par la suite, les membres seront appelés à se prononcer en assemblée générale pour l’entériner.

Cette proposition d’entente de principe à la table centrale survient après 11 jours de grève et de nombreuses semaines de travaux intensifs aux tables de négociation.

«Sur le plan des salaires, les objectifs du Front commun reposaient sur deux principes phares: protéger nos 420 000 travailleuses et travailleurs contre l’inflation et obtenir un certain rattrapage général des salaires pour l’ensemble des travailleuses et des travailleurs. Et c’est ce qui nous a guidés tout au long de ce blitz de négociation pour parvenir à une proposition d’entente. Nous souhaitons maintenant en faire d’abord la présentation à nos instances respectives», ont expliqué par communiqué les porte−parole du Front commun François Enault, premier vice−président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ et Robert Comeau, président de l’APTS.

Dans son propre communiqué sur la proposition d’entente à la table centrale, le gouvernement du Québec souligne que celle−ci porte sur la rémunération, mais aussi sur le régime de retraite, le régime collectif d’assurances, les disparités régionales et les droits parentaux.

«Cette importante proposition d’entente, d’une durée de cinq ans (2023−2028), tient compte de l’amélioration des conditions de travail des employés de l’État et de l’organisation du travail par le biais d’une plus grande souplesse dans les conventions collectives», peut−on lire dans le communiqué du cabinet de la ministre responsable de l’Administration gouvernementale et présidente du Conseil du trésor Sonia LeBel.

 

La FAE étudie une proposition de règlement, et la FIQ négocie 

De son côté, la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), dont les 66 000 membres sont en grève illimitée depuis le 23 novembre, se penchait jeudi sur sa propre proposition globale de règlement intervenue la veille avec le gouvernement. Cette entente vise 40% des enseignants du réseau scolaire.

Cette hypothèse de règlement est présentée au Conseil fédératif de négociation, qui doit déterminer si elle peut être qualifiée d’entente de principe. Si tel est le cas, elle sera présentée aux membres de la FAE lors d’assemblées générales au retour du temps des Fêtes.

À la suite de toutes ces annonces, la pression demeure forte sur la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), qui négocie aussi individuellement avec le gouvernement.

La FIQ a dit jeudi avoir fait une nouvelle proposition à la partie patronale et être en «attente d’une réponse de sa part».

L’organisation syndicale qui représente 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires et autres professionnelles en soins a publié cette brève mise à jour sur sa page Facebook.

La FIQ avait demandé et obtenu du ministère du Travail la nomination d’un conciliateur à son dossier.