Le mini budget sera axé sur la requalification de la main-d’œuvre
La Presse Canadienne|Publié le 30 septembre 2021La promesse électorale de la Coalition avenir Québec en 2018 prévoyait un transfert de 5000 emplois, un nombre que M. Legault n’a pas repris dans son discours, jeudi. (Photo: La Presse Canadienne)
Québec — La requalification de la main-d’œuvre sera un «sujet très important» d’un «mini-budget» qui sera présenté en novembre, a annoncé jeudi François Legault.
Le premier ministre prononçait une allocution devant 750 membres de la Fédération québécoise des municipalités (FQM) réunis en congrès à Québec.
Il a abordé la pénurie de main-d’œuvre, un enjeu important pour les municipalités, en écartant tout de go une hausse des cibles en immigration.
Selon lui, en accueillant bientôt 50 000 immigrants par année, le Québec en fait déjà beaucoup plus, toutes proportions gardées, que la France et les États-Unis.
Le Québec fait face à un «défi» lorsque vient le temps d’intégrer ces immigrants en français. «C’est une réalité avec laquelle il faut vivre», a-t-il dit.
«Par contre, là où (le président de la FQM) Jacques Demers a absolument raison, c’est qu’il faut arrêter que tous les nouveaux arrivants s’en aillent à Montréal», a-t-il poursuivi.
La solution à la pénurie de main-d’œuvre passe aussi par la requalification des employés, a fait valoir le premier ministre, qui a cependant reconnu qu’on n’arrivera pas à pourvoir tous les postes.
«Les gens qui étaient dans un secteur où il y a un petit peu moins d’avenir, et qui veulent aller dans un secteur où il y a plus d’avenir, bien on va (…) accompagner financièrement les personnes à se requalifier.
« Sans “scooper” le mini-budget qui s’en vient au mois de novembre, ça va être un sujet très important », a-t-il déclaré.
« Il reste qu’on ne pourra pas pourvoir tous les postes. Il y en avait 150 000 à combler, on est rendu à 200 000, on va en avoir 250 000, 300 000, mais tous les Québécois vont avoir un bon emploi.
« C’est ça qu’il y a de plus important, a ajouté M. Legault. Il faut le regarder positivement, tout en accompagnant les entreprises, et s’assurer entre autres qu’on garde notre monde en région. »
Le premier ministre a également promis de transférer « dans la prochaine année » des milliers d’emplois [de l’État] de Québec vers les régions.
C’est la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, qui en fera l’annonce « dans les prochaines semaines », a-t-il indiqué.
La promesse électorale de la Coalition avenir Québec en 2018 prévoyait un transfert de 5000 emplois, un nombre que M. Legault n’a pas repris dans son discours, jeudi.
Plus tôt, M. Demers lui avait demandé que les postes transférés en région soient des postes de « décideurs ».