Le PLQ donne un chandail «King des déficits» à Legault
La Presse Canadienne|Publié le 03 octobre 2024(Photo: La Presse Canadienne/Patrice Bergeron)
Alors que les Kings de Los Angeles s’apprêtent à jouer un controversé match présaison jeudi soir à Québec, le Parti libéral (PLQ) a fait cadeau à François Legault d’un chandail à l’effigie des Kings, mais pas n’importe lequel : on peut y lire «King des déficits» et son numéro est… 11 milliards de dollars (G$).
Le PLQ veut ainsi critiquer le gouvernement Legault pour avoir accordé une subvention de 7 M$ pour la tenue de deux matchs de hockey professionnel dans la capitale, mais aussi le fustiger pour le déficit de 11 G$ dans lequel il a plongé le Québec.
Les Kings affronteront les Bruins de Boston jeudi soir au Centre Vidéotron. Samedi, ils croiseront le fer avec les champions en titre de la coupe Stanley, les Panthers de la Floride. Il s’agit de deux matchs préparatoires.
Le chef libéral, Marc Tanguay, a brandi le chandail de hockey pendant une mêlée de presse au parlement jeudi matin.
«Le capitaine de l’équipe des déficits, du King des déficits, c’est François Legault, a-t-il ironisé. À tout seigneur tout honneur.»
Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon a fait savoir qu’il n’ira à aucun des deux matches préparatoires, même s’il «adore le hockey», pour reprendre ses mots.
«Je vais aller voir les Remparts de Québec, mais vous ne me verrez pas aux Kings», a-t-il répondu en mêlée de presse.
«Dans quel monde j’irais encourager une dilapidation des fonds publics alors que, lorsqu’on pose la question aux Kings de Los Angeles : combien de profits allez-vous faire, là, pendant que nous, on vous a fourni 7 millions de dollars (M$)? Vous remarquerez : zéro transparence. Ce sont des fonds publics.»
Aussi amateur de hockey, le ministre des Finances, Eric Girard, qui a pris la décision de verser la subvention de 7 M$ et qui est depuis critiqué pour avoir agi ainsi, n’a pas voulu s’exprimer sur ceux qui refusent d’aller encourager les Kings.
«Je laisse les gens décider de l’événement, a-t-il affirmé en mêlée de presse. C’est une célébration du hockey. Ceux qui veulent y aller y vont, ceux qui ne veulent pas y aller n’y vont pas.»
Par Patrice Bergeron