Le projet de loi 61 créant l’agence Mobilité Infra Québec est adopté
La Presse Canadienne|Publié à 14h11 | Mis à jour à 16h20La ministre des Transports, Geneviève Guilbault (Photo: La Presse Canadienne)
Québec —L’Assemblée nationale a adopté mercredi, à 77 voix contre 27, le projet de loi 61 créant l’agence Mobilité Infra Québec.
Son mandat sera de livrer des projets complexes de transport plus rapidement et à moindre coût, selon la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault.
Au moment de présenter son projet de loi, le 9 mai dernier, Mme Guilbault avait déploré le manque d’expertise au sein de l’État québécois pour des projets de transport collectif d’envergure.
Elle avait dit vouloir paver la voie à une «révolution» en créant une agence indépendante qui serait composée d’une «petite équipe hyper agile, axée sur l’innovation et les résultats».
Mme Guilbault souhaitait également que le gouvernement devienne moins dépendant de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ infra).
Mobilité Infra Québec se verra confier des mandats par le gouvernement. Elle fera «l’analyse d’opportunité, la planification et la réalisation de projets complexes de transport».
La nouvelle agence emploiera entre 30 et 50 personnes et la ministre espère qu’elle sera fonctionnelle en 2025. Geneviève Guilbault estime son coût de fonctionnement à 6 millions de dollars (M$) pour la première année, puis entre 9 et 9,5M$ annuellement.
Rappelons que le projet de loi 61 avait été accueilli avec scepticisme par les partis d’opposition, qui accusaient le gouvernement de dilapider les fonds publics en ajoutant une nouvelle structure sans garantie d’amélioration des services.
Mercredi, les trois partis d’opposition ont voté contre la pièce législative, tandis que les caquistes, majoritaires, ont voté pour. Les députés indépendants Eric Lefebvre et Youri Chassin se sont abstenus de voter.
L’Union des municipalités du Québec (UMQ) a quant à elle remercié Mme Guilbault d’avoir pris en compte ses préoccupations et apporté des modifications au projet de loi.
Dans un communiqué, l’UMQ souligne que la disposition permettant au gouvernement de fixer unilatéralement la contribution financière des municipalités à un projet de transport collectif a notamment été retirée.
Les sociétés de transport en commun pourront conclure des partenariats en développement immobilier, et Mobilité Infra Québec sera obligée de considérer les coûts d’exploitation et d’entretien dans la planification des projets de transport collectif.
«Maintenant, […] il est essentiel de travailler en collaboration pour augmenter l’offre de services», a déclaré le premier vice-président de l’UMQ et maire de Mascouche, Guillaume Tremblay.
«Une vision ambitieuse et des actions rapides sont nécessaires pour soutenir le développement du transport collectif dans toutes les régions du Québec», a-t-il ajouté.
Par Caroline Plante