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Le syndicat des enseignants en Ontario concluent une entente

La Presse Canadienne|Publié le 21 novembre 2023

Le syndicat des enseignants en Ontario concluent une entente

Le ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, a déclaré de son côté que les parties s’étaient entendues pour que «certaines clauses» soient tranchées par arbitrage exécutoire. (Photo: La Presse Canadienne)

Le syndicat des enseignants des écoles primaires publiques en Ontario a annoncé mardi qu’il avait conclu avec le gouvernement une entente de principe, qui écarterait tout recours à la grève à l’échelle provinciale pour les trois prochaines années dans ces établissements. 

La Fédération des enseignantes et des enseignants de l’élémentaire de l’Ontario a annoncé mardi la conclusion de l’entente de principe, qui doit être ratifiée par les 80 000 membres — enseignants et suppléants. L’entente de principe est intervenue après plus d’un an de négociations.

Les membres de ce syndicat avaient voté à 95% en faveur d’une grève générale à déclencher «au moment jugé opportun» à l’échelle provinciale. Selon la présidente du syndicat, Karen Brown, c’est ce qui a fait la différence à la table de négociation. «Une fois qu’ils ont vu ce mandat fort, on a constaté du mouvement», a-t-elle déclaré en entrevue mardi.

Le contenu de l’entente n’a pas été divulgué avant que les membres n’en prennent connaissance, jeudi. Mais Mme Brown a indiqué dans un communiqué que le comité de négociation s’était concentré sur «l’élimination des réductions gouvernementales et sur les conditions de travail».

Des ententes locales sont par ailleurs négociées avec les conseils scolaires individuels et Mme Brown a précisé mardi que les sections locales du syndicat conservent la possibilité de débrayer si ces négociations locales échouent.

Le ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, a déclaré de son côté que les parties s’étaient entendues pour que «certaines clauses» soient tranchées par arbitrage exécutoire.

Le gouvernement de l’Ontario avait déjà accepté d’accorder des augmentations de salaire rétroactives aux enseignants et aux employés des écoles primaires et secondaires publiques à titre de compensation pour les contraintes salariales imposées par le «projet de loi 124», qui plafonnait les hausses à 1% par année pendant trois ans dans le secteur public. Des ententes ont déjà été conclues pour les deux premières années, mais l’augmentation pour la troisième sera décidée par arbitrage.

Le gouvernement ontarien est toujours en négociation avec le syndicat des enseignants des écoles du secteur catholique, dont les membres ont également voté en faveur d’une grève, ainsi qu’avec l’Association des enseignantes et des enseignants franco−ontariens.

Le ministre Lecce a exhorté ces deux autres syndicats «à mettre fin aux atermoiements et à s’asseoir à la table des négociations pour signer un accord garantissant que chaque enfant de l’Ontario puisse apprendre sans être menacé de grève au cours des trois prochaines années».

«Peut−être que certains syndicats d’enseignants lisent un peu mieux la situation aujourd’hui que par le passé, reconnaissant que les parents, que nous servons et soutenons tous, veulent que leurs enfants aillent à l’école», a soutenu M. Lecce mardi.

De leur côté, les enseignants des écoles secondaires publiques anglophones ont accepté cet automne de recourir à l’arbitrage exécutoire afin de conclure une nouvelle convention collective, éliminant ainsi la possibilité d’une grève dans ces établissements.

Allison Jones, La Presse Canadienne