Les premiers ministres veulent des accords séparés avec les États-Unis et le Mexique
La Presse Canadienne|Publié à 18h00 | Mis à jour à 18h01Doug Ford en compagnie de ses homologues provinciaux, en juillet dernier (Photo: La Presse canadienne / Darren Calabrese)
Les 13 premiers ministres provinciaux et territoriaux sont d’accord pour que le gouvernement fédéral négocie un accord commercial bilatéral avec les États-Unis, a déclaré mercredi le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford.
Ce dernier, qui est l’actuel président du Conseil de la fédération, le groupe des 13 premiers ministres du Canada, a affirmé qu’ils avaient eu un appel et qu’il y avait un consensus clair sur le fait que le pays a besoin d’accords séparés avec les États-Unis et le Mexique.
«Tous les premiers ministres, nous savons que le Mexique importe des pièces chinoises bon marché, appose des autocollants « fabriquées au Mexique », les expédie via les États-Unis et le Canada, ce qui entraîne la perte d’emplois américains et canadiens», a-t-il souligné après la fin de l’appel. «Nous voulons un commerce équitable.»
La vice-première ministre fédérale, Chrystia Freeland, a déclaré que les membres de l’administration sortante du président américain Joe Biden et les conseillers du nouveau président élu Donald Trump lui ont fait part de leurs «très graves» inquiétudes quant à la possibilité que le Mexique devienne une «porte dérobée» pour les produits chinois.
Chrystia Freeland a cherché à rassurer les Canadiens, nerveux, à propos du fait que le pays est en bonne position face à la nouvelle administration Trump, même si cette dernière menace d’imposer de nouveaux tarifs, car Ottawa avance au pas de course avec les États-Unis sur les irritants commerciaux chinois.
L’accord Canada-États-Unis-Mexique doit être révisé en 2026.
Les premiers ministres demandent une réunion avec le premier ministre Justin Trudeau et ses fonctionnaires pour discuter de l’idée de négociations bilatérales.
Échanges au G20
Cette semaine, Justin Trudeau a déclaré avoir fait part de ses inquiétudes directement à la présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, en marge du sommet des dirigeants du G20 au Brésil.
Doug Ford, quant à lui, a souvent parlé de l’établissement de relations avec les gouverneurs de partout aux États-Unis, en s’adressant directement à ses homologues infranationaux et en leur rappelant que l’Ontario est le premier partenaire commercial de 17 États et le deuxième de 13 autres.
Les premiers ministres doivent se rencontrer à Toronto à la mi-décembre. Le premier ministre du Manitoba, Wab Kinew, a suggéré d’inviter certains gouverneurs à la réunion, a indiqué Doug Ford.
«Je ne suis pas sûr que certains d’entre eux se présenteront, car ils sont en transition en ce moment, a-t-il prévenu. Nous prévoyons de nous y rendre en tant qu’Équipe Canada en février… peut-être en mars, lorsque tout le monde reviendra à Washington, et il y a également une réunion des gouverneurs en février, si je ne me trompe pas. Nous aimerions être là-bas lors de la réunion des gouverneurs.»