Les syndiqués du privé n’accepteraient pas 10,3% sur 5 ans
La Presse Canadienne|Publié le 16 novembre 2023Le directeur québécois du syndicat des Métallos, Dominic Lemieux, rapporte que certains de ses syndicats obtiennent une augmentation de 10%… sur un an, dès la première année de la convention, et non sur cinq ans. (Photo: La Presse Canadienne)
Les trois plus grands syndicats du secteur privé au Québec, les Métallos, Unifor et la FTQ−Construction, appuient sans réserve les travailleurs du secteur public, qui refusent 10,3% d’augmentation sur cinq ans.
Le directeur québécois du syndicat des Métallos, Dominic Lemieux, rapporte que certains de ses syndicats obtiennent une augmentation de 10%… sur un an, dès la première année de la convention, et non sur cinq ans.
«Les employeurs du privé sont assez allumés pour comprendre que dans le contexte actuel de pénurie de main−d’œuvre, s’ils veulent garder leurs travailleurs… Il va falloir un moment donné que le gouvernement se réveille», a lancé M. Lemieux en entrevue jeudi.
Au syndicat Unifor aussi, le directeur québécois Daniel Cloutier rapporte que des augmentations de 10,3% sur cinq ans «seraient impensables compte tenu du contexte actuel marqué par l’inflation».
Et à la FTQ−Construction, Éric Boisjoly trouve «méprisante» l’offre gouvernementale de 10,3% d’augmentation sur cinq ans.
«Le gouvernement s’en prend à tout le Québec en refusant de reconnaître l’apport inestimable des travailleuses et des travailleurs du secteur public à notre société, alors qu’il accepte de donner 7 millions de dollars pour faire venir une équipe de hockey américaine à Québec», a critiqué le directeur général de la FTQ−Construction.
Lia Lévesque, La Presse Canadienne