Les universités anglophones font une proposition à Legault
La Presse Canadienne|Publié le 06 novembre 2023«Les directeurs des universités McGill, Concordia et Bishop’s ont été convoqués à la réunion après que le gouvernement a récemment annoncé qu’il augmenterait les frais de scolarité pour les étudiants hors province. (Photo: La Presse Canadienne)
Les universités anglophones du Québec affirment qu’elles veilleront à ce qu’un plus grand nombre d’étudiants d’autres provinces obtiennent leur diplôme avec une connaissance du français, si le gouvernement ne double pas leurs frais de scolarité.
Les directeurs des universités McGill, Concordia et Bishop’s ont fait cette proposition au premier ministre du Québec, François Legault, et à la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, lundi, lors d’une rencontre à Montréal.
Ils ont été convoqués à la réunion après que le gouvernement a récemment annoncé qu’il augmenterait les frais de scolarité pour les étudiants hors province d’environ 9000 à 17 000 dollars, afin de protéger le français.
Le président de l’Université Concordia, Graham Carr, a qualifié la réunion de lundi de «constructive», et a déclaré que lui et ses collègues avaient été informés que le gouvernement réagirait bientôt.
«Les trois universités s’engagent à être un allié en termes de francisation des populations étudiantes qui ne parlent pas français sur nos campus. On a eu des discussions franches relativement à cette proposition−là», a pour sa part affirmé le principal et vice−chancelier de l’Université Bishop’s, Sébastien Lebel−Grenier, lors d’une mêlée de presse à la suite de la rencontre.
Dans un courriel envoyé au personnel de l’université, l’Université Concordia a indiqué que le plan comprendrait un cours de français obligatoire pour les étudiants hors province, ainsi que des activités obligatoires de français langue seconde destinées à les aider à s’intégrer à la culture et au marché du travail québécois.
«La rencontre a donné lieu à des discussions franches. Les recteurs ont reconnu le déclin du français au Québec, particulièrement à Montréal, et l’importance d’agir pour renverser la tendance. On s’en réjouit», a réagi par écrit le cabinet de la ministre Déry.
«Maintenant, on reste fermes sur nos principes : ce n’est pas aux contribuables québécois de financer la formation de milliers d’étudiants canadiens hors Québec.»
Le cabinet a également salué la volonté des universités anglophones de franciser davantage d’étudiants, et a dit que les discussions se poursuivront avec les institutions d’enseignement.