«Le gouvernement se targue d’avoir mis de l’avant un bouclier pour défendre les Québécois face aux assauts de la hausse du coût de la vie. Bien, on se rend compte que le bouclier, il est percé», a lancé M. Tanguay. (Photo: La Presse Canadienne)
Québec — L’opposition à l’Assemblée nationale déplore l’absence de nouvelles mesures dans la mise à jour économique qu’a présentée jeudi le gouvernement caquiste.
Les principaux éléments, soit l’envoi de chèques de 400$ à 600$, le plafonnement des tarifs gouvernementaux ainsi que le crédit d’impôt aux aînés, étaient déjà connus, a réagi le chef libéral par intérim, Marc Tanguay.
Son parti proposait une allocation-aînés non imposable pour les 70 ans et plus, l’augmentation du crédit à la solidarité de 25% et l’abolition de la TVQ sur plusieurs produits essentiels.
«Le gouvernement se targue d’avoir mis de l’avant un bouclier pour défendre les Québécois face aux assauts de la hausse du coût de la vie. Bien, on se rend compte que le bouclier, il est percé», a lancé M. Tanguay.
«Le bouclier de la Coalition avenir Québec (CAQ) ne ratisse pas suffisamment large. Il y a des trous dans leur bouclier», a-t-il renchéri lors d’un point de presse à l’Assemblée nationale.
Aucune mesure n’a été présentée pour s’attaquer à la pénurie de main-d’œuvre et améliorer l’accès aux services, que ce soit en santé, en éducation ou dans les palais de justice, a souligné son collègue Frédéric Beauchemin.
«C’est l’éléphant dans la pièce», a-t-il dit.
Manque d’ambition
La réaction est semblable du côté de Québec solidaire (QS). Le parti proposait notamment de hausser le salaire minimum, de geler les tarifs du gouvernement et d’instaurer un fonds d’urgence pour les sociétés de transport.
«Qu’est-ce que le gouvernement de la CAQ annonce aujourd’hui? Rien de nouveau […] pour les logements, rien de nouveau pour les travailleurs, rien de nouveau pour le transport», a résumé le député Haroun Bouazzi.
«À part pour les aînés, il n’y a rien de sérieux pour aider les gens et nos services à passer l’année 2023», a-t-il ajouté. Même là, QS déplore que le gouvernement ait «oublié» les aînés de moins de 70 ans.
Selon l’Observatoire québécois des inégalités, 49% des aînés de 60 ans et plus au Québec vivent sous le seuil de revenu viable, a rappelé la responsable de QS pour le Conseil du trésor, Christine Labrie.
Le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, a pour sa part accusé le gouvernement Legault de manquer d’ambition et de volonté politique dans le dossier des surprofits des pétrolières.
«C’est un problème récurrent qui sera toujours présent en 2023, à savoir qu’on se fait voler à la pompe, a-t-il dit. Ce qu’on devrait voir à l’heure actuelle, c’est une taxe sur les surprofits pour qu’on récupère ces sommes-là.»
Le député péquiste des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, a déploré que le gouvernement ne s’attaque pas à la crise du logement, ni à la crise dans le système de santé, où l’exode du personnel se poursuit.