Mise à jour économique: sans surprise, les oppositions sont insatisfaites
La Presse Canadienne|Mis à jour hier à 16h25Le chef intérimaire du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay, questionne le gouvernement, le jeudi 31 octobre 2024 à l'Assemblée législative de Québec. (Photo: Jacques Boissinot / La Presse Canadienne)
Sans surprise, les oppositions à Québec ont tiré à boulets rouges sur la mise à jour économique du ministre des Finances, Eric Girard, qui prévoit toujours un déficit de 11 milliards de dollars (G$).
Le Parti libéral du Québec (PLQ) accuse le gouvernement d’avoir «maquillé» le véritable déficit qui se situerait plutôt à 15G$.
«Ce gouvernement-là est en train de nous berner», a affirmé le député libéral Frédéric Beauchemin.
Le chef libéral intérimaire Marc Tanguay a critiqué les choix de dépenses du gouvernement Legault, notamment le «6,7G$ en chèques électoralistes» ainsi que le «1,1M$ par porte pour les maisons des aînés».
«On reproche à François Legault de gaspiller comme un marin en cavale», a-t-il lancé.
Le PLQ est resté flou sur ce qu’il ferait pour redresser les finances publiques si jamais il prenait le pouvoir. «Durant l’année électorale, on va voir l’ampleur des dégâts que François Legault nous aura laissés et on arrivera avec un cadre financier qui va tenir la route et qui va nous permettre d’avoir un plan qui va faire en sorte d’améliorer les services, mais aussi de récupérer le contrôle de nos finances publiques», a soutenu Marc Tanguay.
«Austérité»
Québec solidaire (QS), pour sa part, affirme que ce que propose le gouvernement dans son plus récent exercice économique «commence à ressembler à de l’austérité».
«Tous les jours, de nouveaux groupes disent: « nous, on se fait couper, nous, on nous demande de réduire ici, de réduire là »», a soutenu le député Vincent Marissal.
Selon lui, les taux de croissance des dépenses de programme vont encore être revus à la baisse, ce qui va miner l’offre de service à la population. Le député solidaire affirme que le gouvernement «manque d’audace pour augmenter ses revenus».
«Ce n’est pas un débat politique, c’est un débat arithmétique. Si vous n’avez pas assez d’argent dans vos budgets pour les missions de l’État que vous devez financer, nécessairement, il va falloir couper quelque part», a-t-il expliqué.
«Dépenses frivoles»
Le Parti québécois (PQ) clame que la Coalition avenir Québec (CAQ) est «un des gouvernements les plus dépensiers de l’histoire du Québec moderne» qui a fait plein de «dépenses frivoles».
Le député Pascal Paradis a dénoncé des «mesures de restriction budgétaire qu’on commence à sentir partout dans le réseau».
«La CAQ a créé de nouvelles structures, comme l’agence Santé Québec, avec des hauts salariés. On crée plus de paperasse et plus de contrôle dont tout le monde se plaint. Il faut faire l’inverse. Il faut être plus efficace pour être capable de livrer plus de services à la population», a-t-il lancé.
Rappelons que le PQ n’a pas fermé la porte à abolir Santé Québec s’il prenait le pouvoir.