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Sanctions américaines: la Chine réplique

AFP|Publié le 10 Décembre 2020

Washington a imposé des sanctions contre la politique de Pékin à Hong Kong.

La Chine a annoncé jeudi des représailles contre les responsables américains s’étant « mal comportés » vis-à-vis de Hong Kong, en réaction aux sanctions prises par Washington contre la politique de Pékin dans le territoire chinois semi-autonome.

L’ex-colonie britannique a été secouée en 2019 par des manifestations pro-démocratie, parfois violentes. Elles ont été largement enrayées par l’imposition en juin d’une loi controversée sur la sécurité nationale, critiquée par les puissances occidentales, États-Unis en tête.

Washington avait ainsi annoncé lundi que les 14 vice-présidents du comité permanent du Parlement chinois, qui avaient voté le texte incriminé, ainsi que leur famille, ne pourraient plus entrer sur le sol américain. 

Le Trésor a également gelé leurs éventuels avoirs aux États-Unis et leur a barré l’accès au système financier américain.

En réponse, la Chine va « imposer des sanctions aux responsables de l’exécutif américain, au personnel du Congrès, et au personnel des ONG (…) qui se sont mal comportés sur la question de Hong Kong », a déclaré Hua Chunying, une porte-parole de la diplomatie chinoise.

Les membres de leur famille immédiate seront également concernés, a-t-elle souligné lors d’une conférence de presse régulière, sans fournir le nom des personnes visées.

Hua Chunying a par ailleurs indiqué que Pékin allait « annuler l’exemption de visas » dont bénéficiaient jusqu’alors les porteurs de passeports diplomatiques américains pour se rendre à Hong Kong et à Macao.

« La Chine exhorte à nouveau les États-Unis à cesser immédiatement (…) de s’ingérer dans ses affaires intérieures et à ne pas continuer à emprunter ce mauvais et périlleux chemin », a souligné la porte-parole.

La Loi sur la sécurité nationale à Hong Kong pénalise notamment tout appel à l’indépendance dans l’ex-colonie britannique, rendue à la Chine en 1997.

Le vote de ce texte par le parlement national, soumis au Parti communiste (PCC) au pouvoir en Chine continentale, a soulevé une vague d’indignation dans les capitales occidentales, inquiètes pour le statut d’autonomie dont jouit le territoire.

Washington avait ainsi déjà imposé des sanctions à une quinzaine de responsables hongkongais, dont la cheffe de l’exécutif pro-Pékin, Carrie Lam.

Celle-ci a déclaré récemment avoir « des piles d’argent en liquide » chez elle, étant privée de compte en banque suite aux restrictions américaines.