Taïwan aidera ses entreprises à quitter la Chine si Trump impose des droits de douane de 60% à Pékin
AFP|Publié le 08 novembre 2024(Photo: AdobeStock)
Taipei a annoncé jeudi qu’il aidera les entreprises taïwanaises à relocaliser leurs sites de production en Chine si le président élu américain Donald Trump impose, comme promis, des droits de douane de 60% aux marchandises chinoises importées aux États-Unis.
Pendant la campagne électorale, le républicain s’est engagé à adopter une ligne dure envers la Chine et a promis de mettre en place des droits de douane de 60% sur les produits fabriqués en Chine entrant en États-Unis, au-delà du 10 à 20% d’augmentation également promise sur l’ensemble des marchandises entrant dans son pays.
L’objectif: lui permettre de financer une large baisse d’impôts.
«Nous présenterons très bientôt une aide pour le monde taïwanais des affaires afin qu’il puisse transférer ses sites de production pour ne pas être soumis à des droits de douane de 60%», a déclaré le ministre de l’Économie de l’archipel, Kuo Jyh-huei, devant des parlementaires.
Kuo Jyh-huei n’a pas fourni davantage de détails sur cette mesure.
Nombre d’entreprises taïwanaises se sont installées en Chine au cours des 40 dernières années pour y implanter des usines et profiter de coûts d’exploitation moins élevés.
Entre 2019 et 2021, en plein conflit commercial entre Pékin et Washington, Taipei avait incité les entreprises taïwanaises présentes en Chine à revenir s’installer dans l’archipel, promettant deux années de loyer gratuit dans les zones industrielles gérées par le ministère de l’Économie, des subventions ou encore des prêts plus avantageux.
Pékin a averti jeudi qu’il n’y aurait «pas de gagnants dans une guerre commerciale» avec Washington, «qui ne serait pas non plus favorable au monde».
Ajoutée à de probables mesures de rétorsion de Pékin et de l’UE, la mesure de Donald Trump pourrait coûter 533 milliards de dollars américains (G$US) d’ici 2029 à l’économie de l’Union européenne, 749 G$US pour les États-Unis et 827G$US pour la Chine, a évalué le cabinet de conseil Roland Berger dans une étude.