Ultimatum de la FIPEQ : LeBel veut attendre les autres syndicats
La Presse Canadienne|Publié le 27 mars 2024La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel (Photo: La Presse Canadienne)
Alors que la FIPEQ se dit prête à solliciter des mandats de moyens de pression plus lourds de ses membres dans les CPE, la ministre Sonia LeBel répète qu’elle veut attendre que les autres organisations syndicales aussi aient déposé leurs demandes avant de déposer son offre dans les services de garde.
La Fédération des intervenantes en petite enfance (FIPEQ), affiliée à la CSQ, qui représente plus de 11 000 travailleuses dans les services de garde, a donné à Québec jusqu’à la fin d’avril pour déposer ses offres, afin que débute véritablement la négociation pour le renouvellement des conventions collectives dans les Centres de la petite enfance.
À défaut d’un tel dépôt d’ici la fin d’avril, la FIPEQ sollicitera de ses membres des mandats de moyens de pression plus lourds, «ce qui va nous amener possiblement à la grève», a prévenu sa présidente, Valérie Grenon.
Interrogée à ce sujet mercredi, la présidente du Conseil du trésor a répondu qu’elle attendait que les syndicats de la CSN et de la FTQ aussi aient déposé leurs demandes.
«Le gouvernement doit attendre d’avoir l’ensemble des propositions syndicales avant de faire son dépôt, parce qu’on n’aura pas des dépôts différents pour chacun des syndicats», a répliqué la ministre.
Mme Grenon, de la FIPEQ, voit là un prétexte pour retarder indûment sa négociation. «Ce n’est pas comme ça que ça marche une négociation», le gouvernement peut très bien discuter des clauses normatives avec la FIPEQ — qui a des demandes différentes des autres organisations — avant de présenter un dépôt salarial pour l’ensemble, a-t-elle fait valoir en réplique.
Lia Lévesque, La Presse Canadienne