Une bonification demandée du Crédit d’impôt pour solidarité
La Presse Canadienne|Publié le 07 avril 2020Environ 2,9 millions de ménages à faible revenu bénéficient du crédit d’impôt pour solidarité.
Le Collectif pour un Québec sans pauvreté et les trois partis d’opposition à l’Assemblée nationale s’unissent pour réclamer au gouvernement du Québec une bonification du crédit d’impôt pour solidarité afin d’aider les personnes à faible revenu en période de crise de la COVID-19.
Le porte-parole du Collectif, Serge Petitclerc, explique que plusieurs personnes n’ont pas accès aux différents programmes d’aide des gouvernements canadien et québécois.
Environ 2,9 millions de ménages à faible revenu bénéficient du crédit d’impôt pour solidarité. La députée Monique Sauvé, du Parti libéral du Québec (PLQ), remarque que puisque le mécanisme fiscal existe déjà, il s’agit d’un moyen pratique pour verser rapidement de l’argent aux personnes à faible revenu.
Pour sa part, le député Alexandre Leduc, de Québec solidaire (QS), signale que son parti avait proposé le 26 mars la mise en place d’un revenu d’urgence qui utiliserait le mécanisme du crédit d’impôt pour solidarité pour envoyer 2000 $ par mois à quiconque en ferait la demande.
Pendant que des centaines de milliers de Canadiens s’inscrivaient lundi pour recevoir la prestation canadienne d’urgence (PCU), le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, s’est s’engagé à trouver de l’aide pour ceux qui n’ont pas droit à cette prestation.
M. Trudeau a promis des annonces imminentes, notamment pour les étudiants privés de perspectives d’emplois d’été, pour les gens qui travaillent, mais qui font beaucoup moins d’heures qu’en temps normal, ainsi que pour les travailleurs essentiels qui sont toujours à l’ouvrage, mais dont le salaire est moins élevé que la PCU.
Pour sa part, le gouvernement du Québec a lancé lundi un autre programme pour aider les 500 000 à 600 000 travailleurs qui auraient perdu leur emploi au Québec à cause de la pandémie. Il accorde 100 millions $ aux entreprises pour qu’elles paient leurs salariés à suivre des formations. L’aide financière vise à couvrir les salaires, jusqu’à un taux horaire maximum de 25 $, ainsi que les honoraires du formateur.
Chaque entreprise, qu’elle soit fermée ou ouverte, aura droit à une enveloppe maximale de 100 000 $.