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Une transition écologique dispendieuse pour le Canada

Camille Robillard|Publié le 12 novembre 2021

Une transition écologique dispendieuse pour le Canada

Alors que la conférence de Glasgow de 2021 sur les changements climatiques (COP26) prenait fin ce 12 novembre, le gouvernement fédéral du Canada a du pain sur la planche. 

Celui qui estimait le volume d’émissions à 730 millions de tonnes de CO2 en 2019 vise d’ici 2030 une réduction de 40 % à 45 % du niveau d’émissions par rapport au niveau de 2005. Pour y arriver, l’Institute for Sustainable Finance (ISF) de l’Université Queens, dans son rapport  A capital mobilization plan refresh : placing revised canadian commitments in context, estime que 25 % des efforts de guerre devront provenir du secteur de l’extraction pétrolière et gazière et qu’un autre 25 % devra viser le secteur du transport. 

Selon les chercheurs de l’ISF, l’atteinte de nos cibles de 2030 nécessiterait des investissements de 201 milliards de dollars (G$) au cours de la prochaine décennie. Jimmy Jean, vice-président, économiste en chef et stratège chez Desjardins, soutient que même si cette somme peut sembler importante, elle n’est pas insurmontable alors qu’elle est moins élevée que celle dépensée au cours de la pandémie. Un montant que le gouvernement fédéral estime à 290 G$. 

L’économiste souligne également que contrairement à la pandémie, la mobilisation ne viendra pas majoritairement du secteur public. La tendance marquée pour le mouvement d’investissement ESG (environnement, société et gouvernance), qui risque de s’accélérer encore au cours des prochaines années, expliquerait ce phénomène. « Il y a donc un fort volume de capital qui cherchera des opportunités d’investir dans des entreprises qui ont des modèles d’affaires durables, qui sont résilientes face à la transition ou qui sont même positionnées pour en bénéficier », explique Jimmy Jean, dans son article La transition climatique aidera-t-elle à redynamiser l’investissement au Canada ?