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Olivier Laquinte

Transformation numérique

Olivier Laquinte

Expert(e) invité(e)

23 mots ou expressions auxquels il faut s’intéresser en 2023

Olivier Laquinte|Publié le 23 janvier 2023

23 mots ou expressions auxquels il faut s’intéresser en 2023

Au niveau environnemental, la course à la décarbonation va se poursuivre et s’accélérer. Ce faisant, la notion de Scope 1, 2 et 3 va faire son entrée dans le langage populaire. (Photo: 123RF)

BLOGUE INVITÉ. Avant d’entrer dans le vif du sujet, j’aimerais prendre le temps de vous souhaiter à tous et à toutes une bonne année 2023.

Et pour l’occassion et bien démarrer l’année, j’ai essayé de dresser une liste de mots, d’expressions ou de concepts qu’il faut maîtriser pour être en mesure de bien planifier et exécuter nos transformations dans les mois à venir. Vous les retrouverez en gras dans le texte.

La (potentielle) récession, mais surtout l’inflation et l’augmentation des taux d’intérêt qui a fait exploser le coût du capital sera sur l’item numéro 1 de la plupart des comités de direction. Nous devrons composer avec le désir de faire avancer des projets dans un contexte incertain, mais surtout un accès restreint au capital.

Au cours des deux dernières années, plusieurs organisations ont investi massivement afin d’augmenter leur capacité de production et leurs inventaires. Le résultat est qu’il y a beaucoup d’argent qui « dort » dans des entrepôts et plusieurs entreprises ont un niveau de liquidités assez faible. Il y a fort à parier que l’optimisation des processus et des systèmes redeviendra à la « mode » et il faudra être en mesure de démontrer clairement les bénéfices des nouveaux investissements dans les 12 prochains mois pour justifier de grands projets.

De nombreuses organisations voudront prolonger la vie de leurs applications, notamment à travers la modernisation des systèmes existants.

L’expérience employé sera encore au cœur des préoccupations des dirigeants.es cette année. La pénurie de main-d’œuvre et les changements démographiques continueront de mettre de la pression sur nos équipes de ressources humaines. Pour créer des expériences signifiantes pour nos équipes, il faudra continuer de développer notre empathie et apprendre à composer avec des organisations dans lesquelles se côtoient des baby-boomers, la génération X, la génération Z et les millénariaux.

Ça fait beaucoup de sous culture à comprendre, à faire cohabiter et à faire collaborer. J’encourage donc les plus vieux, qui sont souvent en position de pouvoir, à s’ouvrir des comptes Instagram et TikTok et d’observer ce qui s’y passe. Pour créer des ponts, il faut se comprendre les uns les autres. J’entends trop souvent des gens de mon entourage dire qu’ils ne s’intéressent pas à ses plateformes pour ensuite se plaindre des « jeunes ». C’est dommage. Intéressez-vous à leur réalité et essayer de comprendre, ça aide à dialoguer… au risque de parfois avoir l’air un peu ringard.

Plusieurs « regrettent » le temps où les interactions étaient physiques. Cette époque est révolue et ce besoin n’est pas ressenti de la même manière par les plus jeunes. Nous devons être en mesure de faire vivre la culture de nos organisations de partout, en tout temps. Elle doit de vivre dans nos processus, nos politiques et notre manière de travailler. La technologie sera désormais un outil essentiel pour faire vivre la culture de nos organisations. D’où l’importance de certaines innovations dont je parlerai plus loin dans le texte.

L’ESG (Environnement, Social, Gouvernance) et l’EDI (Équité, Diversité, Inclusion) resteront des sujets d’actualité et des notions qu’il faudra inclure dans les plans de transformation. De ce que j’ai pu observer, plusieurs compagnies cherchent le bon angle attaque et peine à trouver leur voie.

Au niveau environnemental, la course à la décarbonation va se poursuivre et s’accélérer. Ce faisant, la notion de Scope 1, 2 et 3 va faire son entrée dans le langage populaire et aura des répercussions grandissantes sur les stratégies d’approvisionnement, en premier lieu dans les grandes entreprises cotées en bourse et le secteur public.

On ne peut pas non plus passer à côté de ChatGPT et OpenAI. À mon humble avis, nous assistons présentement à la grande démocratisation de l’intelligence artificielle. Cette innovation va faire rêver nos équipes et je crois qu’on assistera à un regain d’appétit de plusieurs organisations pour les technologies de pointe.

N’en déplaise aux experts, l’intelligence artificielle n’avait pas très bonne presse dans les comités de direction. À moins d’avoir un. e dirigeant. e particulièrement convaincue, il était très difficile pour les équipes de faire approuver de tels projets dans les petites et moyennes entreprises des secteurs industriels.

Cela donnera des arguments et des outils aux organisations pour justifier des investissements en automatisation des tâches administratives. Les discussions autour des RPA (automatisation robotisée des processus) devraient revenir en force dans les équipes de transformation. C’est une réponse naturelle à la pénurie de main-d’œuvre.

Au grand dam de certains, le métavers continuera de faire parler de lui et on entendra de plus en plus parler du Web3. Non seulement à cause de feu Facebook, mais surtout parce que c’est une technologie prometteuse qui révolutionnera notre manière de vivre et de travailler. C’est probablement la réalité mixte et la réalité augmentée qui fera son entrée dans nos vies de manière concrète le plus rapidement.

Et si OpenAI est une entreprise dont on entendra parler, je vous invite à porter intérêt à des organisations telles que Nvidia, UNITY ou Unreal engine. Moins connues que les GAFA par le public en général, ces entreprises développent des technologies utilisées dans les industries du jeu vidéo et du divertissement. Les projets sur lesquelles elles travaillent présentement feront leur entrée dans nos organisations tôt ou tard.

Je vous propose d’ailleurs de garder en tête cette citation attribuée à Bill Gates : « on surestime toujours le changement à venir dans les deux ans, et on sous-estime le changement des dix prochaines années. »

Et finalement, qui dit récession, dit relance. Je vous parie un « vieux 20 $ » que ce mot fourre-tout nous sera servi à toutes les sauces dans la deuxième portion de l’année et qu’il sera au cœur des programmes de transformation 2024.

À bien y penser, je vous en offre un 24e qui risque de vous faire réagir : ubiquité. La technologie est partout. Elle est à la fois une force qui s’exerce sur nos organisations, une solution et une opportunité. Désormais c’est presque un pléonasme de parler d’une transformation « numérique ».