Dans un rare moment de concorde, les ministres de 75 pays, dont l’UE, les Etats-Unis et la Chine, ont lancé vendredi des discussions pour réguler le commerce en ligne dans le cadre de l’OMC, a annoncé l’UE dans un communiqué.
«Le commerce en ligne est une réalité dans la plupart des régions du monde, de sorte que nous devons offrir à nos citoyens et à nos entreprises un environnement commercial qui soit prévisible, efficace et sûr», a indiqué la commissaire européenne au Commerce Cecilia Malmström, citée dans un communiqué, en marge du Forum économique mondial de Davos.
«Il s’agit d’une matinée historique» qui prouve que l’Organisation mondiale du commerce «peut s’attaquer aux défis du XXIe siècle», s’est aussitôt félicitée la commissaire dans un tweet, présentant cet accord comme une avancée du multilatéralisme.
Et ce, au moment où la guerre commerciale fait rage entre les États-Unis et la Chine, tandis que l’OMC se voit souvent reprocher son impuissance à réguler les échanges.
Les discussions débuteront formellement en mars pour créer une structure légale «afin qu’il soit plus facile et plus sûr d’acheter, ainsi que de vendre et de faire du commerce en ligne», a souligné le communiqué.
Depuis Davos, la chancelière Angela Merkel avait appelé les organisations multilatérales telles que l’OMC à s’emparer de la question des flux de données.
Et le Premier ministre japonais Shinzo Abe a promis de mettre ce sujet au programme de sa présidence du G20, qui vient de commencer.