(Photo: 123RF)
Que faire avec les titres de CGI, Rogers Communications et Lightspeed? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.
CGI (GIB-A, 155,63$): le modèle prédictif de la RBC annonce de bonnes nouvelles
L’équipe de science des données de la Banque Royale, RBC Elements, a mis au point un modèle prédictif pour estimer la croissance organique en devises constantes du prochain trimestre, en se basant sur les offres d’emploi de CGI.
Les offres d’emploi de CGI ont augmenté de 9% en glissement annuel pour atteindre 4 280 au troisième trimestre de l’exercice 2024, après une croissance de 4% en glissement annuel au trimestre précédent. Ce trimestre représente la deuxième augmentation en glissement annuel après six trimestres de baisse.
Le modèle prédictif suggère une croissance de 1,2% en glissement annuel pour le quatrième trimestre de CGI, avec un intervalle de confiance de 95% allant de -0,3% à +2,7%. La croissance organique prévue pour le quatrième trimestre de l’exercice 24 est supérieure au consensus de 0,3%.
«Nos perspectives supposent que la croissance organique de CGI se renforcera au quatrième trimestre de l’exercice 2024. Nous prévoyons une amélioration de 230 points de base en glissement annuel, le carnet de commandes à court terme – moins de 12 mois – de CGI ayant augmenté de 6%, et de la conversion attendue des réservations de services gérés de CGI,» note Paul Treiber, analyste de RBC Marchés des capitaux.
Une croissance organique positive pourrait contribuer à maintenir l’évaluation supérieure de CGI, alors qu’elle a été négative au cours des deux derniers trimestres.
Un retour de la croissance organique à des niveaux positifs pourrait contribuer à maintenir la prime d’évaluation du titre. CGI se négocie à un ratio Cours-Bénifices de 19 fois la valeur actuelle, ce qui représente une prime de 16% par rapport à ses pairs et correspond à sa moyenne sur 10 ans (16%).
Paul Treiber maintient sa note de «surperformance», car CGI a fait ses preuves en matière de création de valeur pour les actionnaires. Il maintient également son cours cible de170$.
Rogers Communication (RCI-B, 52,61$): plus de clients choisissent le prépayé
Rogers Communication (RCI-B, 52,61$): plus de clients choisissent le prépayé
Rogers Communication publiera ses résultats financiers du troisième trimestre le 24 octobre prochain et Adam Shine, de la Financière Banque Nationale. ajuste ses prévisions.
L’analyste estime des revenus de services de 4,6 milliards de dollars (G$), des revenus totaux de 5 165G$, un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements ajusté de 2,54G$ et un bénéfice par action ajusté de 1,31$.
L’analyste a réduit ses prévisions de revenus des services sans fil de 37 millions de dollars (M$) en raison des pressions exercées par la concurrence, mais a également augmenté les revenus des services de câblodistribution de 7 M$ tout en réduisant le BAIIA du service de câblodistribution de 15 M$ pour atteindre 1,5 G$.
L’analyste remarque un changement dans la distribution des services de téléphones mobiles entre le le postpayés, en augmentation de 95 000 abonnements, alors que la prévision était de 225 000 et le préprépayé en hausse de 85 000 contre les 36 000 prévus.
«Le changement de distribution après le premier trimestre se poursuit étant donné que les promotions agressives ont fait basculer une grande partie des nouveaux clients à partir du 2T vers le prépayé avec l’espoir de migrer plus tard ces abonnés vers le postpayé. Il reste à voir si cette nouvelle dynamique se perpétuera après cette année», remarque Adam Shine.
Le taux de désabonnement des services postpayés devrait augmenter de 2 points de base pour atteindre 1,10%.
L’analyste prévoit un chiffre d’affaires de -1,3% et un BAIIA de +4,9%, stimulé par les synergies qui ont atteint 1G$ à la fin du 1er trimestre et par les pressions exercées par les opérateurs de télécommunications sur les offres groupées.
Bien que satisfait de la traction initiale dans l’ouest et de Bell Fibe en Ontario, Rogers continue sa croissance du chiffre d’affaires pour le 4e trimestre et de développer les synergies avec Shaw grâce à l’efficacité des fournisseurs et aux économies de contenu au cours de l’année.
Adam Shine maintient sa note de «surperformance» et son cours cible de 76$.
Lightspeed (LSPD, 22,10$): une visite qui impressionne cet analyste
Lightspeed (LSPD, 22,10$): une visite qui impressionne cet analyste
Le 27 septembre, la CIBC a visité Lightspeed dans le cadre de la tournée technologique de Montréal pour les investisseurs. Bien que Lightspeed soit en période de silence pour le deuxième trimestre, elle a présenté des démonstrations de ses deux plateformes logicielles, Series X (pour la vente au détail) et Series K (pour l’hôtellerie).
L’analyste Todd Coupland pense que le pivot de Lightspeed devrait être intéressant pour les investisseurs et les acquéreurs potentiels, maintenant que la société procède à un examen stratégique.
Les prochains catalyseurs sont les résultats financiers du deuxième trimestre, le 31 octobre et la journée des marchés financiers de Lightspeed, prévue pour le 20 novembre à New York.
Selon l’analyste, le changement de stratégie de Lightspeed devrait permettre d’améliorer l’exécution du plan d’affaires, la croissance du chiffre d’affaires, et d’augmenter le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements ajusté au fur et à mesure de 2025.
Todd Coupland prévoit également des augmentations sélectives du prix des abonnements, une augmentation de l’adoption des paiements et une augmentation de 100% des avances de trésorerie des commerçants.
Ces facteurs devraient se traduire par une croissance du chiffre d’affaires des logiciels d’abonnement, qui, selon ses prévisions, devrait s’accélérer pour passer de 6% à 8%-12% au cours du second semestre de 2025.
Lightspeed se concentre sur les PME, dont le chiffre d’affaires est supérieur à 200 000$, avec une préférence pour celles dont le chiffre d’affaires est supérieur à 500 000$.
«Nous pensons que la plateforme est un choix souhaitable pour les entreprises ayant une forte empreinte physique qui recherchent des solutions omnicanales et de commerce électronique complet et de solides capacités de gestion des stocks», dit Todd Coupland.
L’analyste maintient son cours cible de 35$, basé sur trois fois les prévisions de ventes pour 2025 et un taux de change de 1,35$.