Oracle et Amazon Web Services (AWS) ont annoncé un nouveau partenariat appelé Oracle Database@AWS, qui connecte des bases de données des deux entreprises. (Photo: 123RF)
Que faire avec les titres de Palantir, Amazon et Starbucks? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.
Palantir Technologies (PLTR, 33,90$US): son inclusion au S&P 500 dévoile le succès de l’IA
L’inclusion prochaine dans le S&P 500 est un moment décisif pour les investisseurs institutionnels, qui doivent revoir leurs opinions sur Palantir, selon Mariana Perez Mora, analyste de la Bank of America.
Cette dernière considère Palantir comme un élément clé de la mise en œuvre sûre et sécurisée de l’apprentissage automatique, de l’IA et des capacités futures en matière de science des données, comme l’informatique quantique imminente.
«En 1980, AT&T a engagé une société de conseils pour estimer la taille du marché des téléphones portables en 2000. L’étude suggérait qu’il n’y aurait que 900 000 utilisateurs. Le nombre réel d’abonnements mobiles en 2000 était supérieur à 100 millions. […] Nous considérons que les capacités, la technologie et les objectifs de Palantir font l’objet d’une incompréhension fondamentale similaire», compare l’analyste.
La raison d’être de Palantir est de créer un écosystème unique pour libérer la valeur des données et de l’automatisation, afin d’améliorer la prise de décision.
L’approche commerciale non conventionnelle de Palantir, dans laquelle les ingénieurs jouent un rôle clé, a été fortement critiquée par les investisseurs en logiciels, qui y voient une limitation de l’évolutivité et de la rentabilité du produit.
L’analyste pense, au contraire, que cette méthode rend les produits de Palantir beaucoup plus pertinents pour les utilisateurs et donne à l’entreprise un plus grand pouvoir de fixation des prix.
Le lien entre l’ingénieur et le vendeur est un facteur clé de la stratégie de tarification de Palantir, qui vise à obtenir une partie de la valeur ajoutée.
Avec moins de 300 utilisateurs commerciaux aux États-Unis et moins de 600 au total, Palantir réalise un bénéfice d’exploitation d’environ 35%.
L’analyste pense que cette approche permettra à l’entreprise de se différencier, en particulier par rapport à d’autres sociétés de logiciels où le chemin vers la rentabilité est simplement basé sur l’exploitation d’une base de clients suffisamment importante.
Mariana Perez Mora conserve sa recommandation d’achat et augmente son cours cible à 50$US.
Amazon (AMZN, 176,78$US): nouveau partenariat avec Oracle
Amazon (AMZN, 176,78$US): nouveau partenariat avec Oracle
Oracle et Amazon Web Services (AWS) ont annoncé un nouveau partenariat appelé Oracle Database@AWS, qui connecte les bases de données Autonomous Database & Exadata Database d’Oracle et les applications d’AWS.
Le partenariat sera entièrement déployé en 2025 et fonctionnera sur une infrastructure dédiée, fournissant un pont à faible latence entre les deux nuages.
Les clients d’AWS bénéficieront d’un accès plus transparent à leurs données, d’une administration simplifiée des bases de données, d’une facturation. Ils pourront acheter des services Oracle sur l’AWS Marketplace et auront accès à un support client unifié.
L’analyste Justin Post de Bank of America remarque que Oracle et Amazon ont longtemps été en concurrence pour les clients de bases de données.
«Le nouveau partenariat suggère que les entreprises ont beaucoup à gagner en travaillant ensemble. Nous pensons que tous les fournisseurs de nuage ont une opportunité considérable de débloquer la demande d’infrastructures/applications utilisant des données hébergées dans les bases de données d’Oracle», note-t-il.
Matt Garman, le PDG d’AWS, qui s’est exprimé lors d’une conférence d’investisseurs, a mis l’emphase sur le fait que seulement 10 à 20% des charges de travail ont été transférées dans le nuage.
Les nouvelles avancées technologiques en matière d’IA et d’apprentissage automatique creusent l’écart d’innovation entre le nuage et les serveurs/centres de données.
Matt Garman a noté que les avantages concurrentiels d’AWS comprennent sa couche de calcul avec Gravitron/Trainium, en plus des puces NVIDIA/AMD, sa couche réseau, sa couche de stockage (S3), et l’accent mis sur l’infrastructure de sécurité.
En ce qui concerne l’IA, Matt Gorman a noté que la prolifération de la GenAI a aidé les clients à passer de la réduction/optimisation des coûts au cours des 18 à 24 derniers mois à l’investissement dans l’innovation.
«De nombreux clients verront un retour sur leur investissement en IA grâce à des gains d’efficacité à court terme, tels que l’efficacité des centres d’appels, mais ce n’est qu’un début, car des domaines tels que l’innovation en biotechnologie et la détection des fraudes devraient connaître des avancées significatives», dit le PDG.
Justin Post remarque que malgré les inquiétudes concernant les perturbations liées à l’IA pour la position de leader d’AWS dans le secteur du nuage, les commentaires de Matt Garman suggèrent un optimisme sur la demande qui devrait permettre de gagner des clients.
L’analyste maintient sa recommandation d’achat et son cours cible de 210$US.
Starbucks (SBUX, 94,96 $US): à quoi s’attendre de Brian Niccol
Starbucks (SBUX, 94,96 $US): à quoi s’attendre de Brian Niccol
Andrew Strelzik de la financière BMO pense que Starbucks (SBUX) pourrait être en mesure de bénéficier d’un cycle de catalyseurs positifs, qui pourraient commencer à se matérialiser assez rapidement, sur la base d’une analyse de l’approche du nouveau PDG Brian Niccol à ses débuts chez Chipotle (CPG).
Il existe des différences de complexité et de maturité entre CMG et SBUX, mais l’analyste pense que nombre des priorités stratégiques du PDG sont transférables et s’alignent sur les domaines dans lesquels SBUX a besoin d’amélioration et qui relèvent de l’expertise de Brian Niccol.
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Sur la base de son approche chez CMG, Andrew Strelzik ne serait pas surpris que la communication autour des stratégies commence dans les trois premiers mois, avec une mise en œuvre en grande partie au cours de la première moitié de 2025.
Les conclusions que l’analyste tire de l’examen des premières actions de Brian Niccol au sein du CMG sont qu’il avait d’abord donné la priorité aux changements de direction, aux ajustements marketing, à l’innovation, à la valeur et à la croissance des magasins au cours de ses trois premiers mois à CMG et que l’implémentation des mesures avait été effectuée dans les cinq à neuf mois qui ont suivi.
Les avantages et résultats de ses politiques s’étaient concrétisés moins d’un an après son arrivée.
«Nous ne serions pas surpris que les efforts d’amélioration du débit se traduisent par une accélération des investissements. L’approche initiale de Brian Niccol chez CMG suggère la possibilité d’un ralentissement temporaire de la croissance des magasins aux États-Unis, avec un taux de croissance approprié à long terme qui sera réévalué une fois que le chiffre d’affaires se sera amélioré», conclut Andrew Strelzik.
L’analyste relève son cours cible à 110$US et pense que l’accent doit être mis sur le potentiel à long terme de SBUX sous une nouvelle direction. Il maintient sa note de «surperfomance».