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Les téléspectateurs canadiens auront bientôt une autre option de transmission en continu qui ressemble beaucoup à un forfait de câblodistribution.
Amazon annonce la finalisation de son projet de rendre les chaînes Prime Video disponibles au Canada pour la première fois, donnant ainsi à ses abonnés Prime Video (qui paient 7,99 $ par mois) la possibilité d’acheter à partir d’une sélection de 13 chaînes de programmation en direct et sur demande. La date de lancement n’a toujours pas été confirmée, bien que la société ait annoncé que ce serait «bientôt».
Pour une première fois, des clients ayant abandonné les sociétés traditionnelles de câblodistribution et de télévision par satellite auront accès à plusieurs chaînes populaires, notamment le diffuseur pour enfants Nickelodeon, et les forfaits cinématographiques multicanaux Super Channel et Hollywood Suite.
Il y a aussi StackTV, une sélection de chaînes de télévision qui ressemble presque à un forfait de mini-câble en soi. Pour ce forfait, les abonnés paieront 12,99 $ par mois pour l’accès aux émissions en direct et sur demande à partir d’une liste de 12 réseaux, dont Adult Swim, Food Network, Global, Slice et Showcase, tous détenus par Corus Entertainment.
Une sélection de plateformes de diffusion existantes complète la gamme actuelle, y compris Shudder, la chaîne de cinéma indépendant Sundance Now, la chaîne de téléréalité Hayu et la chaîne OutTV, centrée sur les LGBTQ, qui peuvent toutes être ajoutées à Amazon pour une fourchette de 3,99 $ à 6,99 $ par mois pour chaque canal.
Starz, une nouvelle offre de chaînes lancée par Bell Média et également disponible sur la plateforme de diffusion Crave, coûte 5,99 $ par mois.
Le concept derrière les chaînes Prime Video n’est pas très différent de celui d’un ensemble de câblodistribution «à la carte» et la société le propose comme un moyen de centraliser la facturation et les mots de passe des services de télévision. Mais la sélection sera particulièrement clairsemée lors du lancement – il n’y a pas de partenariat avec son principal concurrent Netflix, ni avec Crave, HBO Canada ou Showtime.
Il manque également des chaînes de sport et d’information.
Certains radiodiffuseurs restent complètement sur les lignes de côté pour ce lancement, y compris CBC, CTV et TSN de Bell Media, ainsi que des chaînes appartenant à Rogers, telles que Citytv et les stations multiculturelles OMNI.
Greg Hart, vice-président d’Amazon Prime Video, a déclaré qu’il espérait que les lacunes de l’offre seraient comblées au fil du temps.
«Nous aimerions avoir du sport… et nous sommes impatients d’en ajouter», a-t-il affirmé lors d’un entretien téléphonique.
Il a souligné que la version américaine de Prime Video avait été lancée avec environ 25 chaînes avant d’atteindre plus de 150 chaînes, qui incluent à la fois des flux en direct et des plateformes de diffusion en continu.
Mais les obstacles au Canada pourraient se révéler plus importants.
Les radiodiffuseurs canadiens ont passé des années à déplorer auprès de l’organisme de réglementation fédéral la domination croissante des géants américains de la diffusion en continu, notamment de la menace de la présence colossale d’Amazon.
En novembre dernier, les radiodiffuseurs ont renforcé leur sentiment, affirmant à Ottawa que Prime Video Channels constitue «une menace existentielle pour le système de réglementation».