(Photo: Jonathan Raa /. NurPhoto / Getty Images)
Amazon va investir 4 milliards de dollars américains (G$US)supplémentaires dans la jeune pousse d’intelligence artificielle (IA) générative Anthropic, portant ainsi le total de ses injections à 8G$US, selon un communiqué conjoint des deux sociétés publié vendredi.
Fondé en 2021 par des anciens d’OpenAI, Anthropic développe des interfaces d’IA générative similaires à ChatGPT.
Ses dirigeants se veulent aux avant-postes de l’IA responsable, consacrant temps et moyens à contrôler les possibles dérives de leurs logiciels.
À l’issue de ce nouvel investissement, Amazon demeurera actionnaire minoritaire de cette société basée à San Francisco (Californie).
Sollicitée par l’AFP concernant le poids exact d’Amazon au capital d’Anthropic, cette société s’est refusée à tout commentaire. Le groupe n’a pas non plus répondu à une question relative à sa valorisation.
Le site The Information avait indiqué, en septembre, qu’Anthropic discutait avec plusieurs investisseurs d’une prise de participation sur la base d’une valorisation comprise entre 30 et 40G$US.
L’élargissement de ce partenariat prévoit qu’Anthropic bénéficiera de l’accès aux infrastructures d’Amazon Web Services (AWS), filiale d’Amazon dédiée à l’informatique à distance (cloud), pour stocker ses données et développer ses modèles d’IA générative.
Amazon avait déjà investi 4G$US au capital d’Anthropic, en deux tranches, l’une en septembre 2023, l’autre en mars 2024.
Amazon a déjà intégré les modèles d’Anthropic à sa plateforme Amazon Bedrock, qui propose également d’autres interfaces, notamment celles de Meta et Mistral AI.
Anthropic a lancé son assistant d’IA générative Claude en mars 2023.
Il a ensuite proposé de nouvelles versions plus puissantes, la dernière étant Claude 3.5 Sonnet, aux capacités supérieures à la plupart de ses concurrents et proches de celle du o1 d’OpenAI, lancé en septembre.
Outre Amazon, Anthropic compte également parmi ses actionnaires Alphabet, maison mère de Google, qui a investi 2G$US dans la jeunne pousse l’an dernier.
Selon l’agence Bloomberg, le ministère américain de la Justice souhaiterait pousser Alphabet à se défaire de cette participation, estimant qu’elle joue un rôle dans l’abus de position dominante de Google sur le marché de la recherche en ligne.